Pays Autriche

autriche

L'Autriche possède 9 états, 102 districts et 2 083 villes.

L'Autriche est un pays d'Europe de l'Ouest d'une superfice de 83 871 km² (densité de 97,8 hab./km² environ).
La population de l'Autriche est de 8 217 280 habitants au dernier recensement.
La capitale de l'Autriche est la ville de Vienne qui compte 1 714 142 habitants.

Le président de la République fédérale de l'Autriche est Werner Faymann.

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Autriche

« Il appartient à l'Autriche de gouverner le monde »  (devise des Habsbourg d'Autriche)

L'Autriche ou République d'Autriche est un pays membre de l'Union Européenne et de la zone euro situé en Europe centrale. Véritable carrefour européen, elle partage ses frontières avec l'Allemagne, la République tchèque, la Suisse, le Liechtenstein, la Slovaquie, la Hongrie, l'Italie et la Slovénie.

 

Le nom Österreich signifiant Royaume de l'Est est mentionné pour la première fois en 966 et désigne l'ancien pays Ostmark.

L'Autriche en un coup d’œil

République semi-présidentielle fédérale

Capitale : Vienne

Divisions administratives : 9 Bundesländer (états)divisés en 84 districts, 2.357 communes et 15 villes statutaires

Population : plus de 8 millions d'habitants

Langue principale: allemand autrichien

Religion principale: catholicisme

Président fédéral actuel : Alexander Van der Bellen

Chancelier fédéral actuel : Christian Kern

Monnaie : Euro

Tourisme : aucune restriction

Un paradis pour le tourisme vert

L'Autriche est un pays essentiellement montagneux puisque plus de 60% de son territoire est occupé par les Alpes orientales centrales.

Le reste du pays est constitué de plaines et de collines formant les Pré-alpes orientales, les contreforts des Carpates et le bassin de Vienne et enfin du plateau granitique d'Autriche située dans le nord du pays, le long de la frontière tchèque.

 

Les Alpes orientales sont recouvertes de roches cristallines comme l'ardoise, le gneiss composé lui-même de quartz et de mica et le granit. Le point le plus haut de l'Autriche est le Grossglockner qui culmine à 3.798 mètres d'altitude, un sommet qui attire chaque année de nombreux alpinistes.

 

L'Autriche bénéficie d'un climat tempéré froid et humide mais enregistre des écarts importants de température selon les régions en raison de son relief accidenté. Le nord du pays est influencé par des courants océaniques tandis que le sud profite d'un climat plus sec et d'étés chauds.

La température moyenne de l'Autriche est de 6° mais peut descendre à -9° sur les sommets alpins. La température ne dépasse jamais 0° sur le Grossglockner.

 

L'Autriche séduit les amoureux de la nature préservée en leur offrant une multitude de paysages de carte postale. Les sommets enneigés se mirent dans le bleu profond des lacs entourés de prairies verdoyantes et de sombres forêts. Des petits villages traditionnels aux chalets de montagne croulant sous la neige en hiver et fleuris en été ajoutent une petite touche de romantisme à l'ensemble.

Terre de contraste, l'Autriche s'enorgueillit de ses villes mariant avec bonheur les monuments historiques et les immeubles contemporains voire futuristes.

La culture de l'Hallstatt

Les vallées fertiles de l'Autriche étaient déjà peuplées durant le paléolithique mais il faut attendre l'époque celtique pour voir apparaître une société organisée en royaume, la Norique qui va occuper la Basse et la Haute-Autriche et une partie de la Bavière et de la Slovénie.

Descendants d'Illyriens et de Ligures, les Noriques sont principalement des éleveurs et leurs cités sont prospères, notamment Hallstatt qui a donné son nom à une civilisation.

La période de Hallstatt commence vers 800 avant JC ce qui correspond au début de l'âge de fer dans cette région.

Les fouilles archéologiques ont mis au jour une importante nécropole, source de renseignements précieux sur la vie quotidienne dans la région jusqu'au 6ème siècle avant JC.

Les Hallstattiens profitent de l'exploitation de mines de sel gemme pour prospérer grâce au commerce. Ils créent un important site d'extraction minière du sel dès le 8ème siècle avant JC. C'est également le sel qui a permis de préserver de nombreux objets usuels et des vêtements datant de cette époque, témoins de la richesse de la population qui fonde différentes citadelles sur les hauteurs avoisinantes.

La citadelle fortifiée hallstattienne de la Heuneburg domine le Danube et a été occupée pendant plus de 250 ans. Elle fut très certainement le point de départ du commerce à longue distance.

Guerriers redoutables, les Hallstattiens vont également agrandir leurs territoires et développer une seconde civilisation d'origine celtique, la Tène qui va produire un artisanat de grande qualité. La Tène est assimilée au second âge du fer.

L'époque romaine

Les Romains vont envahir la Norique, la Rhétie et la Pannonie en l'an 15 avant notre ère. Ces trois régions obtiennent le statut de provinces et une ville est fondée en 70 après JC par l'empereur Vespasien sous le nom de Flavia Solva, non loin de l'actuelle Leibnitz. Un détachement de l'armée romaine s'installe à Vindobona qui deviendra par la suite Vienne, actuelle capitale autrichienne. Le camp est chargé de défendre la frontière de l'Empire formée par le Danube contre les Germains.

Vindobona s'étend rapidement grâce à sa position au carrefour des voies commerciales.

L'époque germanique

A partir du 2ème siècle, la région doit faire face à des incursions régulières des peuples germaniques qui vont se partager les territoires au 5ème siècle.

L'Autriche est alors divisée en deux. Les Bavarois profitant du déclin des Ostrogoths occupent l'ancienne province de Rhétie. Les Ducs de Bavière doivent cependant accepter la mainmise des Francs tout en gardant une certaine autonomie. Le duché sera finalement annexé au Royaume franc sous Charlemagne.

Les Lombards qui s'étaient installés en Pannonie poursuivent leur chemin en direction de l'Italie et abandonnent ces territoires à leurs alliés, les Avars, descendants d'un peuple de cavaliers nomades turcs. Ils vont occuper une partie des Carpates et la région du Moyen-Danube avant de constituer un véritable empire en s'attaquant à la Bavière et à l'Italie.

L'époque franque

L'empire va connaître un déclin au 7ème siècle après l'échec du siège de Constantinople malgré une alliance avec les Perses. Le roi Franc Samo va en profiter pour rallier les Slaves et libérer plusieurs territoires dont la Basse-Autriche. Les Slaves dominent la région qui s'étend entre le Danube et son affluent la Save. Les Avars seront exterminés au début du 9ème siècle par les Francs et les territoires de l'actuelle Autriche sont mis sous tutelle franque.

Le Duché d'Autriche

Ils seront à nouveau convoités quelques décennies plus tard par les Hongrois qui occupent les plaines de Pannonie avant de s'attaquer à la Bavière. Les Hongrois sont stoppés dans leurs conquêtes par Otton 1er , fondateur du Saint-Empire romain germanique et, en 966, le nom Österreich (ou Ostarrichi) désignant le territoire danubien est mentionné pour la première fois dans un acte de donation de terres à l'archevêque de Freising.

Le Margraviat d'Autriche est confié à la famille Babenberg en 982. L'acte impérial appelé Privilegum Minus marque la naissance de l'Autriche en 1156. Par cette lettre, l'empereur Frédéric 1er accorde le statut de duché héréditaire au Margraviat qui perd cependant la Bavière.

Les Babenberg héritent de la Styrie par héritage lorsque le dernier Ottokar meurt sans descendance.

Les Habsbourg

Au 13ème siècle, l'empereur Frédéric II souhaite reprendre la tutelle de l'Autriche et va petit à petit supprimer les privilèges des Ducs qui finissent par abandonner leurs terres avant de partir à leur reconquête. En 1240, le Duc retrouve tous ses droits sur la Styrie et sur l'Autriche. A sa mort, les deux régions sont partagées entre le roi de Hongrie et Ottokar II, roi de Bohème qui obtient le duché d'Autriche. Très vite, il étend son royaume de la Bohème à l'Adriatique, reprenant la Styrie sur son passage. Mais ce royaume constitué d'une mosaïque de territoires sans structure solide est fragile et l'empereur Rodolphe de Habsbourg n'a pas de mal à pousser Ottokar à céder du terrain. Ottokar de Bohème succombe au cours de la bataille de Marchegg.

 

Le Duché d'Autriche est confié à Albert 1er, fils de Rodolphe 1er. A la mort de ce dernier, le Saint Empire est gouverné par Adolphe de Nassau soutenu notamment par les archevêques de Cologne et de Mayence. Son règne ne dure que 6 ans en raison de son incapacité à respecter ses promesses et Albert 1er devient empereur en 1298.

Par mariage ou par contrat d'alliance, Albert 1er parvient à rallier une grande partie de l'Europe centrale mais la puissance des Habsbourgs commence à inquiéter les princes allemands et le pape. Des révoltes éclatent également dans plusieurs régions et, en 1308, Albert 1er est assassiné par son propre neveu et par plusieurs nobles.

Son fils, Frédéric le Bel devient duc d'Autriche et plus tard roi de Germanie mais ne parvient pas à se hisser sur le trône du Saint-Empire. Il décède en 1330 et c'est son frère Albert II qui lui succède. Celui-ci va agrandir le territoire des Habsbourg mais l'Autriche connaît des heures sombres, marquée par les épidémies de peste et la famine.

Son successeur, Rodolphe IV annexe le Tyrol et fait de Vienne un important centre religieux et culturel. A sa mort, en 1365, ses héritiers sont seulement adolescents et l'Autriche devient pendant plusieurs générations l'enjeu de successions entre les différentes lignées de Habsbourg. Le pays est réunifié par Frédéric V d'Autriche qui devient empereur romain en 1440.

Par un habile jeu de mariages et d'héritages, l'Autriche devient une des plus grandes nations du monde. Maximilien 1er épouse Marie de Bourgogne, Ferdinand 1er épouse Anne de Bohême et de Hongrie et Philippe 1er épouse Jeanne de Castille et d'Aragon, future mère de Charles Quint qui héritera de l'Espagne.

 

Tous les empereurs du Saint-Empire ainsi que les souverains de l'Espagne, de l'Autriche et plus tard de l'Autriche-Hongrie sont issus de la dynastie des Habsbourg pendant plus sieurs siècles.

Marie-Thérèse d'Autriche est la dernière représentante et seule héritière de la famille.

Ses droits aux différents trônes sont contestés à la mort de son père Charles VI, en 1740. Marie-Thérèse qui n'a alors que 23 ans est l'épouse de François-Etienne de Lorraine à qui elle donnera 16 enfants. Elle doit alors faire face à de nombreux conflits et mener la guerre de Succession d'Autriche contre la Prusse, la France, l'Espagne et la Bavière. Un accord de paix est finalement signé en 1748, à Aix-la-Chapelle.

Marie-Thérèse perd des territoires en faveur de la Prusse mais garde les trônes d'Autriche, de Hongrie et de Bohème. Parallèlement, son mari devient empereur du Saint-Empire en 1745 mais en réalité, c'est son épouse qui gouverne l'Empire.

De par sa descendance, Marie-Thérèse est l'ancêtre directe des souverains d'Espagne, du Luxembourg, de Belgique et de Liechtenstein ainsi que des maisons de Parme, de Savoie, de Saxe, de Hohenberg et de Bragance.

A sa mort, son fils Joseph II monte sur le trône en souverain « révolutionnaire ». Il va notamment restreindre les privilèges de la noblesse et de l’Église. Grand mélomane, il est un protecteur précieux pour Mozart.

A sa mort sans héritier, le trône revient à son frère Léopold II qui ne va régner que deux ans, un laps de temps trop court pour lui permettre d'entreprendre de grands changements. Il va cependant tenter d'intervenir dans la politique de la France en proie avec les révolutionnaires afin de venir en aide à sa sœur Marie-Antoinette et à son beau-frère Louis XVI.

Son fils, François II est le dernier empereur du Saint Empire romain. Il garde son titre d'Empereur d'Autriche mais perd de nombreuses possessions. Beau-père de Napoléon Bonaparte, il participe à la coalition de 1813 qui va précipiter sa perte, six ans après la fin du Saint-Empire romain germanique.

Son fils jugé débile est un empereur effacé qui abdique en 1848 en faveur de son neveu François-Joseph 1er sur fond de révolution du peuple. Le nouvel empereur mate les émeutes et prépare la reconstruction du pays, il gagne sur les fronts hongrois, allemands et italiens. Afin de parer à toute nouvelle tentative de révolution, le jeune empereur confie au seul conseil de l’Empire (Reichsrat) tous les pouvoirs.

L'administration du pays est remaniée et regroupée à Vienne dans le but d'unifier l'Autriche, notamment en autorisant l'Allemand comme seule langue officielle. Il privilégie l'agriculture et l'industrie et favorise le développement des banques d'affaires. L'économie du pays est alors florissante.

Le déclin de l'Empire

François-Joseph qui doit épouser la fille aînée du Duc de Bavière va tomber amoureux de sa jeune sœur Élisabeth ... qui n'est autre que Sissi dont l'histoire a été romancée au cinéma.

Dix ans après le début de son règne, la situation de l'Autriche tourne au désastre et le pays subit de lourdes défaites et s'affaiblit tandis que la Prusse augmente sa puissance. L'Autriche est de plus exclue du Zollverein, un traité garantissant un marché intérieur unique aux règles fiscales avantageuses pour les états signataires.

Le comte prussien Otto von Bismarck jouant la carte de l'unification allemande engage son pays dans une guerre contre l'Autriche en 1866. La paix est signée quelques mois plus tard et l'Autriche est contrainte de valider la fondation de la Confédération de l'Allemagne du Nord et l'annexion de plusieurs duchés et royaumes par la Prusse.

La monarchie austro-hongroise

Pour contrer l'Allemagne, François-Joseph impose la double monarchie austro-hongroise trop souvent appelée « Empire austro-hongrois ».

En 1879 et contre toute attente, l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne s'unissent afin de lutter contre l'influence grandissante de la Russie. L'Italie se joint à cette alliance en 1882 pour former la Triplice.

Des conflits internes, des tensions avec la Hongrie, des drames personnels (le suicide de son fils Rodolphe et l'assassinat de son épouse) et des problèmes de santé marquent profondément l'empereur à la veille de la première guerre mondiale.

Première Guerre mondiale

Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand qui devait succéder à son oncle est assassiné à Sarajevo. Cet attentat est le déclencheur du conflit mondial. L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet, l'Allemagne envahit le Luxembourg le 2 août et entre en guerre contre la France le lendemain.

François-Joseph s'éteint avant la fin du conflit et Charles 1er devient le dernier empereur d'Autriche, le dernier roi de Bohème et le dernier roi apostolique de Hongrie. Il va tenter de se dissocier de l'Allemagne et de sortir du conflit mondial et veut demander un armistice afin de sauver son empire. Il ne pourra cependant pas empêcher sa dissolution et doit se résoudre à renoncer au trône en 1918.

Naissance de la République

La double monarchie est alors remplacée par sept États-nations et l'Autriche devient une république tandis que la famille impériale est exilée sur l'île portugaise de Madère.

Économiquement faible, l'Autriche est aidée par la SDN pour s'en sortir mais les grèves et les manifestations plongent le pays dans la crise, une situation qui permet au parti nationaliste Heimwehr de prendre de l'importance et de s'organiser en milices.

Parallèlement, Hitler d'origine autrichienne vient d'être nommé chancelier d'Allemagne et cherche à annexer l'Autriche qui va demander de l'aide à l'Italie. Cette aide est accordée par Mussolini en échange de la création d'un parti fasciste, le Front patriotique.

En 1934, les Autrichiens rattachés au parti nazi soutenu par les Allemands tentent de renverser le gouvernement sans succès. L'Italie envoie des troupes en Autriche afin de protéger les frontières contre les risques d'invasion allemande. Un second coup d'état préparé par le parti nazi autrichien va finalement permettre à l'Allemagne d'annexer l'Autriche (Anschluss) en mars 1938. L'Anschluss validée par plus de 90% de la population qui pensait sortir ainsi de la crise fait partie du plan d'Hitler qui veut regrouper tous les pays germaniques et toutes les régions germanophones pour constituer le Troisième Reich, l'Allemagne nazie.

Seconde guerre mondiale

L'Autriche a donc son sort lié à celui de l'Allemagne à la veille de la seconde Guerre mondiale. De nombreux Autrichiens vont intégrer les rangs des SS et participer à la Shoah (extermination systématique des Juifs).

En avril 1945, Vienne est prise aux Allemands par les troupes soviétiques, les Alliés pénètrent dans le pays et l'ancien chancelier fédéral Karl Renner proclame l'indépendance du pays par rapport au Reich, une quinzaine de jours avant la reddition des Nazis.

La reconstruction

La deuxième République fédérale autrichienne est proclamée le 27 avril 1945. Le pays sera occupé par quatre nations, les Soviétiques, les Américains, les Britanniques et la France jusqu'en 1955, date de la signature du traité d’État autrichien autorisant l'indépendance du pays qui s'engage à respecter la neutralité. L'Autriche connaît un bel essor économique notamment grâce au plan Marshall mis en place pour aider les pays à se reconstruire après guerre.

 

L'adhésion de l'Autriche à l'Union européenne est effective en 1994 même si le pays reste longtemps sous surveillance en raison de la montée du parti nationaliste FPÖ, Parti de la Liberté d'Autriche. En revanche, l'Autriche ne fait pas partie de l'OTAN.

Vie politique

L'Autriche est une république fédérale démocratique constitutionnelle composée de neuf États fédérés, les Länder. Chaque état a son propre gouvernement et des élections sont organisées tous les cinq ans.

Le nombre de sièges au gouvernement autrichien est établi selon le système de la proportionnelle. La capitale, Vienne, a un statut particulier, elle est à la fois une ville et un état.

 

Le pouvoir exécutif est confié au Chancelier fédéral, actuellement Christian Kern, président du Parti Social-démocrate (SPÖ), au vice-chancelier et aux ministres fédéraux.

Le pouvoir législatif est confié au parlement autrichien composé du Conseil national et du Conseil fédéral.

Le pouvoir judiciaire est partagé entre la Cour constitutionnelle, la Cour administrative et la Cour suprême.

Une économie florissante

L'économie de l'Autriche est l'une des meilleures au monde avec une croissance régulière de l'ordre de 1 à 3% notamment grâce à ses petites et moyennes industries et à l'essor de son tourisme. Son taux de chômage est parmi les plus bas de l'Union Européenne.

Le berceau des arts

La population totale de l'Autriche dépasse les 8.700.000 habitants et enregistre un taux de fécondité bas. La croissance démographique du pays repose essentiellement sur l'arrivée d'immigrants. Plus de 22% de la population est d'origine étrangère. Parmi les nations les plus représentées dans le pays, notons l'Allemagne, la Serbie, la Bosnie, la Turquie, la Tchéquie, la Hongrie, la Roumanie, la Pologne et l'Afghanistan.

 

L'allemand est la langue officielle de l'Autriche et est parlé par près de 90% de la population. Il existe des différences de prononciation et de vocabulaire entre l'allemand autrichien et l'allemand parlé en Allemagne.

 

Près de 80% des Autrichiens sont catholiques ou protestants luthériens et 12 % se déclarent athées.

L'alévisme (islam hétérodoxe ayant les cemevi comme lieux de culte) est un culte reconnu en Autriche.

 

L'Autriche est un pays qui a beaucoup souffert pendant son histoire mais c'est aussi un pays qui a offert au monde des artistes, des acteurs, des philosophes et des écrivains inoubliables. Mozart, Schubert, Mahler, Sigmund Freud, Stefan Zweig, Klimt, Romy Schneider sont tous d'origine autrichienne et cette liste est loin d'être exhaustive.

 

La gastronomie autrichienne est riche et variée et les portions sont souvent servies en abondance.

Pommes de terre, lard, crème fraîche sont omniprésents dans la cuisine de terroir. Les viandes, les volailles et les poissons sont souvent panés comme la célèbre escalope de veau à la viennoise.

Il est toutefois conseillé de garder une petite place pour le dessert afin de pouvoir goûter aux savoureuses tartes aux fruits et aux gâteaux au chocolat comme l'Apfelstrudel ou la Sachertote.

Les repas sont généralement accompagnés de bière blonde ou de vins régionaux qui se consomment jeunes tandis que des liqueurs et schnaps (eau-de-vie) sont servis en guise de digestifs.

 

Enfin, les Autrichiens sont friands de cafés qui se déclinent en de nombreuses versions, du petit noir au café impérial servi avec un jaune d’œuf battu en passant par le café à la liqueur d'orange, le café à la glace vanille sans oublier le célèbre café viennois et sa délicieuse crème Chantilly.  

Tourisme

Le tourisme s'est fort développé en Autriche, un pays qui attire les alpinistes et les randonneurs à la recherche d'une nature préservée et du charme des petits villages traditionnels blottis dans un écrin de verdure en été et dans un décor enneigé en hiver. Le Tyrol est le symbole même d'un pays attaché à son folklore et à son identité.

 

Le tourisme en Autriche, c'est également les découvertes d'un patrimoine historique exceptionnel, des abbayes construites sur les rives du Danube aux petites villes médiévales en passant par la nécropole préhistorique de Hallstatt.

Les villes autrichiennes sont parmi les plus belles et les plus dynamiques du monde. Salzbourg est certainement celle qui séduit le plus ses visiteurs venus assister à son incontournable festival de musique classique ou simplement pour découvrir la forteresse de Hohensalzburg et l'architecture baroque de cette ville romantique qui a vu naître Mozart.

 

Mais rendons à César ce qui appartient à César en parcourant les rues de Vienne l'incomparable pour découvrir les 18 ailes et 2.600 pièces du Hofburg, palais impérial des Habsbourg qui abrite notamment un musée consacré à la vie de l'impératrice Sissi, l'immense château de Schönbrunn édifié par Marie-Thérèse ou la Maison de Hundertwasser, un improbable bâtiment datant de 1983 composé d'une cinquantaine d'appartements occupés par la société branchée de Vienne. Après une journée de visites, une halte dans le Café Central s'impose afin de découvrir le décor néo-Renaissance de cet établissement fréquenté autrefois par de grands écrivains et par Freud.

Et parce que Vienne ne serait pas vraiment Vienne sans la musique et la danse, de nombreux bals sont organisés d'octobre à avril dont les célèbres bals de l'Orchestre philharmonique et de l'Opéra qui attirent tout le gratin viennois.

Pays Autriche

autriche

L'Autriche possède 9 états, 102 districts et 2 083 villes.

L'Autriche est un pays d'Europe de l'Ouest d'une superfice de 83 871 km² (densité de 97,8 hab./km² environ).
La population de l'Autriche est de 8 217 280 habitants au dernier recensement.
La capitale de l'Autriche est la ville de Vienne qui compte 1 714 142 habitants.

Le président de la République fédérale de l'Autriche est Werner Faymann.

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Autriche

« Il appartient à l'Autriche de gouverner le monde »  (devise des Habsbourg d'Autriche)

L'Autriche ou République d'Autriche est un pays membre de l'Union Européenne et de la zone euro situé en Europe centrale. Véritable carrefour européen, elle partage ses frontières avec l'Allemagne, la République tchèque, la Suisse, le Liechtenstein, la Slovaquie, la Hongrie, l'Italie et la Slovénie.

 

Le nom Österreich signifiant Royaume de l'Est est mentionné pour la première fois en 966 et désigne l'ancien pays Ostmark.

L'Autriche en un coup d’œil

République semi-présidentielle fédérale

Capitale : Vienne

Divisions administratives : 9 Bundesländer (états)divisés en 84 districts, 2.357 communes et 15 villes statutaires

Population : plus de 8 millions d'habitants

Langue principale: allemand autrichien

Religion principale: catholicisme

Président fédéral actuel : Alexander Van der Bellen

Chancelier fédéral actuel : Christian Kern

Monnaie : Euro

Tourisme : aucune restriction

Un paradis pour le tourisme vert

L'Autriche est un pays essentiellement montagneux puisque plus de 60% de son territoire est occupé par les Alpes orientales centrales.

Le reste du pays est constitué de plaines et de collines formant les Pré-alpes orientales, les contreforts des Carpates et le bassin de Vienne et enfin du plateau granitique d'Autriche située dans le nord du pays, le long de la frontière tchèque.

 

Les Alpes orientales sont recouvertes de roches cristallines comme l'ardoise, le gneiss composé lui-même de quartz et de mica et le granit. Le point le plus haut de l'Autriche est le Grossglockner qui culmine à 3.798 mètres d'altitude, un sommet qui attire chaque année de nombreux alpinistes.

 

L'Autriche bénéficie d'un climat tempéré froid et humide mais enregistre des écarts importants de température selon les régions en raison de son relief accidenté. Le nord du pays est influencé par des courants océaniques tandis que le sud profite d'un climat plus sec et d'étés chauds.

La température moyenne de l'Autriche est de 6° mais peut descendre à -9° sur les sommets alpins. La température ne dépasse jamais 0° sur le Grossglockner.

 

L'Autriche séduit les amoureux de la nature préservée en leur offrant une multitude de paysages de carte postale. Les sommets enneigés se mirent dans le bleu profond des lacs entourés de prairies verdoyantes et de sombres forêts. Des petits villages traditionnels aux chalets de montagne croulant sous la neige en hiver et fleuris en été ajoutent une petite touche de romantisme à l'ensemble.

Terre de contraste, l'Autriche s'enorgueillit de ses villes mariant avec bonheur les monuments historiques et les immeubles contemporains voire futuristes.

La culture de l'Hallstatt

Les vallées fertiles de l'Autriche étaient déjà peuplées durant le paléolithique mais il faut attendre l'époque celtique pour voir apparaître une société organisée en royaume, la Norique qui va occuper la Basse et la Haute-Autriche et une partie de la Bavière et de la Slovénie.

Descendants d'Illyriens et de Ligures, les Noriques sont principalement des éleveurs et leurs cités sont prospères, notamment Hallstatt qui a donné son nom à une civilisation.

La période de Hallstatt commence vers 800 avant JC ce qui correspond au début de l'âge de fer dans cette région.

Les fouilles archéologiques ont mis au jour une importante nécropole, source de renseignements précieux sur la vie quotidienne dans la région jusqu'au 6ème siècle avant JC.

Les Hallstattiens profitent de l'exploitation de mines de sel gemme pour prospérer grâce au commerce. Ils créent un important site d'extraction minière du sel dès le 8ème siècle avant JC. C'est également le sel qui a permis de préserver de nombreux objets usuels et des vêtements datant de cette époque, témoins de la richesse de la population qui fonde différentes citadelles sur les hauteurs avoisinantes.

La citadelle fortifiée hallstattienne de la Heuneburg domine le Danube et a été occupée pendant plus de 250 ans. Elle fut très certainement le point de départ du commerce à longue distance.

Guerriers redoutables, les Hallstattiens vont également agrandir leurs territoires et développer une seconde civilisation d'origine celtique, la Tène qui va produire un artisanat de grande qualité. La Tène est assimilée au second âge du fer.

L'époque romaine

Les Romains vont envahir la Norique, la Rhétie et la Pannonie en l'an 15 avant notre ère. Ces trois régions obtiennent le statut de provinces et une ville est fondée en 70 après JC par l'empereur Vespasien sous le nom de Flavia Solva, non loin de l'actuelle Leibnitz. Un détachement de l'armée romaine s'installe à Vindobona qui deviendra par la suite Vienne, actuelle capitale autrichienne. Le camp est chargé de défendre la frontière de l'Empire formée par le Danube contre les Germains.

Vindobona s'étend rapidement grâce à sa position au carrefour des voies commerciales.

L'époque germanique

A partir du 2ème siècle, la région doit faire face à des incursions régulières des peuples germaniques qui vont se partager les territoires au 5ème siècle.

L'Autriche est alors divisée en deux. Les Bavarois profitant du déclin des Ostrogoths occupent l'ancienne province de Rhétie. Les Ducs de Bavière doivent cependant accepter la mainmise des Francs tout en gardant une certaine autonomie. Le duché sera finalement annexé au Royaume franc sous Charlemagne.

Les Lombards qui s'étaient installés en Pannonie poursuivent leur chemin en direction de l'Italie et abandonnent ces territoires à leurs alliés, les Avars, descendants d'un peuple de cavaliers nomades turcs. Ils vont occuper une partie des Carpates et la région du Moyen-Danube avant de constituer un véritable empire en s'attaquant à la Bavière et à l'Italie.

L'époque franque

L'empire va connaître un déclin au 7ème siècle après l'échec du siège de Constantinople malgré une alliance avec les Perses. Le roi Franc Samo va en profiter pour rallier les Slaves et libérer plusieurs territoires dont la Basse-Autriche. Les Slaves dominent la région qui s'étend entre le Danube et son affluent la Save. Les Avars seront exterminés au début du 9ème siècle par les Francs et les territoires de l'actuelle Autriche sont mis sous tutelle franque.

Le Duché d'Autriche

Ils seront à nouveau convoités quelques décennies plus tard par les Hongrois qui occupent les plaines de Pannonie avant de s'attaquer à la Bavière. Les Hongrois sont stoppés dans leurs conquêtes par Otton 1er , fondateur du Saint-Empire romain germanique et, en 966, le nom Österreich (ou Ostarrichi) désignant le territoire danubien est mentionné pour la première fois dans un acte de donation de terres à l'archevêque de Freising.

Le Margraviat d'Autriche est confié à la famille Babenberg en 982. L'acte impérial appelé Privilegum Minus marque la naissance de l'Autriche en 1156. Par cette lettre, l'empereur Frédéric 1er accorde le statut de duché héréditaire au Margraviat qui perd cependant la Bavière.

Les Babenberg héritent de la Styrie par héritage lorsque le dernier Ottokar meurt sans descendance.

Les Habsbourg

Au 13ème siècle, l'empereur Frédéric II souhaite reprendre la tutelle de l'Autriche et va petit à petit supprimer les privilèges des Ducs qui finissent par abandonner leurs terres avant de partir à leur reconquête. En 1240, le Duc retrouve tous ses droits sur la Styrie et sur l'Autriche. A sa mort, les deux régions sont partagées entre le roi de Hongrie et Ottokar II, roi de Bohème qui obtient le duché d'Autriche. Très vite, il étend son royaume de la Bohème à l'Adriatique, reprenant la Styrie sur son passage. Mais ce royaume constitué d'une mosaïque de territoires sans structure solide est fragile et l'empereur Rodolphe de Habsbourg n'a pas de mal à pousser Ottokar à céder du terrain. Ottokar de Bohème succombe au cours de la bataille de Marchegg.

 

Le Duché d'Autriche est confié à Albert 1er, fils de Rodolphe 1er. A la mort de ce dernier, le Saint Empire est gouverné par Adolphe de Nassau soutenu notamment par les archevêques de Cologne et de Mayence. Son règne ne dure que 6 ans en raison de son incapacité à respecter ses promesses et Albert 1er devient empereur en 1298.

Par mariage ou par contrat d'alliance, Albert 1er parvient à rallier une grande partie de l'Europe centrale mais la puissance des Habsbourgs commence à inquiéter les princes allemands et le pape. Des révoltes éclatent également dans plusieurs régions et, en 1308, Albert 1er est assassiné par son propre neveu et par plusieurs nobles.

Son fils, Frédéric le Bel devient duc d'Autriche et plus tard roi de Germanie mais ne parvient pas à se hisser sur le trône du Saint-Empire. Il décède en 1330 et c'est son frère Albert II qui lui succède. Celui-ci va agrandir le territoire des Habsbourg mais l'Autriche connaît des heures sombres, marquée par les épidémies de peste et la famine.

Son successeur, Rodolphe IV annexe le Tyrol et fait de Vienne un important centre religieux et culturel. A sa mort, en 1365, ses héritiers sont seulement adolescents et l'Autriche devient pendant plusieurs générations l'enjeu de successions entre les différentes lignées de Habsbourg. Le pays est réunifié par Frédéric V d'Autriche qui devient empereur romain en 1440.

Par un habile jeu de mariages et d'héritages, l'Autriche devient une des plus grandes nations du monde. Maximilien 1er épouse Marie de Bourgogne, Ferdinand 1er épouse Anne de Bohême et de Hongrie et Philippe 1er épouse Jeanne de Castille et d'Aragon, future mère de Charles Quint qui héritera de l'Espagne.

 

Tous les empereurs du Saint-Empire ainsi que les souverains de l'Espagne, de l'Autriche et plus tard de l'Autriche-Hongrie sont issus de la dynastie des Habsbourg pendant plus sieurs siècles.

Marie-Thérèse d'Autriche est la dernière représentante et seule héritière de la famille.

Ses droits aux différents trônes sont contestés à la mort de son père Charles VI, en 1740. Marie-Thérèse qui n'a alors que 23 ans est l'épouse de François-Etienne de Lorraine à qui elle donnera 16 enfants. Elle doit alors faire face à de nombreux conflits et mener la guerre de Succession d'Autriche contre la Prusse, la France, l'Espagne et la Bavière. Un accord de paix est finalement signé en 1748, à Aix-la-Chapelle.

Marie-Thérèse perd des territoires en faveur de la Prusse mais garde les trônes d'Autriche, de Hongrie et de Bohème. Parallèlement, son mari devient empereur du Saint-Empire en 1745 mais en réalité, c'est son épouse qui gouverne l'Empire.

De par sa descendance, Marie-Thérèse est l'ancêtre directe des souverains d'Espagne, du Luxembourg, de Belgique et de Liechtenstein ainsi que des maisons de Parme, de Savoie, de Saxe, de Hohenberg et de Bragance.

A sa mort, son fils Joseph II monte sur le trône en souverain « révolutionnaire ». Il va notamment restreindre les privilèges de la noblesse et de l’Église. Grand mélomane, il est un protecteur précieux pour Mozart.

A sa mort sans héritier, le trône revient à son frère Léopold II qui ne va régner que deux ans, un laps de temps trop court pour lui permettre d'entreprendre de grands changements. Il va cependant tenter d'intervenir dans la politique de la France en proie avec les révolutionnaires afin de venir en aide à sa sœur Marie-Antoinette et à son beau-frère Louis XVI.

Son fils, François II est le dernier empereur du Saint Empire romain. Il garde son titre d'Empereur d'Autriche mais perd de nombreuses possessions. Beau-père de Napoléon Bonaparte, il participe à la coalition de 1813 qui va précipiter sa perte, six ans après la fin du Saint-Empire romain germanique.

Son fils jugé débile est un empereur effacé qui abdique en 1848 en faveur de son neveu François-Joseph 1er sur fond de révolution du peuple. Le nouvel empereur mate les émeutes et prépare la reconstruction du pays, il gagne sur les fronts hongrois, allemands et italiens. Afin de parer à toute nouvelle tentative de révolution, le jeune empereur confie au seul conseil de l’Empire (Reichsrat) tous les pouvoirs.

L'administration du pays est remaniée et regroupée à Vienne dans le but d'unifier l'Autriche, notamment en autorisant l'Allemand comme seule langue officielle. Il privilégie l'agriculture et l'industrie et favorise le développement des banques d'affaires. L'économie du pays est alors florissante.

Le déclin de l'Empire

François-Joseph qui doit épouser la fille aînée du Duc de Bavière va tomber amoureux de sa jeune sœur Élisabeth ... qui n'est autre que Sissi dont l'histoire a été romancée au cinéma.

Dix ans après le début de son règne, la situation de l'Autriche tourne au désastre et le pays subit de lourdes défaites et s'affaiblit tandis que la Prusse augmente sa puissance. L'Autriche est de plus exclue du Zollverein, un traité garantissant un marché intérieur unique aux règles fiscales avantageuses pour les états signataires.

Le comte prussien Otto von Bismarck jouant la carte de l'unification allemande engage son pays dans une guerre contre l'Autriche en 1866. La paix est signée quelques mois plus tard et l'Autriche est contrainte de valider la fondation de la Confédération de l'Allemagne du Nord et l'annexion de plusieurs duchés et royaumes par la Prusse.

La monarchie austro-hongroise

Pour contrer l'Allemagne, François-Joseph impose la double monarchie austro-hongroise trop souvent appelée « Empire austro-hongrois ».

En 1879 et contre toute attente, l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne s'unissent afin de lutter contre l'influence grandissante de la Russie. L'Italie se joint à cette alliance en 1882 pour former la Triplice.

Des conflits internes, des tensions avec la Hongrie, des drames personnels (le suicide de son fils Rodolphe et l'assassinat de son épouse) et des problèmes de santé marquent profondément l'empereur à la veille de la première guerre mondiale.

Première Guerre mondiale

Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand qui devait succéder à son oncle est assassiné à Sarajevo. Cet attentat est le déclencheur du conflit mondial. L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet, l'Allemagne envahit le Luxembourg le 2 août et entre en guerre contre la France le lendemain.

François-Joseph s'éteint avant la fin du conflit et Charles 1er devient le dernier empereur d'Autriche, le dernier roi de Bohème et le dernier roi apostolique de Hongrie. Il va tenter de se dissocier de l'Allemagne et de sortir du conflit mondial et veut demander un armistice afin de sauver son empire. Il ne pourra cependant pas empêcher sa dissolution et doit se résoudre à renoncer au trône en 1918.

Naissance de la République

La double monarchie est alors remplacée par sept États-nations et l'Autriche devient une république tandis que la famille impériale est exilée sur l'île portugaise de Madère.

Économiquement faible, l'Autriche est aidée par la SDN pour s'en sortir mais les grèves et les manifestations plongent le pays dans la crise, une situation qui permet au parti nationaliste Heimwehr de prendre de l'importance et de s'organiser en milices.

Parallèlement, Hitler d'origine autrichienne vient d'être nommé chancelier d'Allemagne et cherche à annexer l'Autriche qui va demander de l'aide à l'Italie. Cette aide est accordée par Mussolini en échange de la création d'un parti fasciste, le Front patriotique.

En 1934, les Autrichiens rattachés au parti nazi soutenu par les Allemands tentent de renverser le gouvernement sans succès. L'Italie envoie des troupes en Autriche afin de protéger les frontières contre les risques d'invasion allemande. Un second coup d'état préparé par le parti nazi autrichien va finalement permettre à l'Allemagne d'annexer l'Autriche (Anschluss) en mars 1938. L'Anschluss validée par plus de 90% de la population qui pensait sortir ainsi de la crise fait partie du plan d'Hitler qui veut regrouper tous les pays germaniques et toutes les régions germanophones pour constituer le Troisième Reich, l'Allemagne nazie.

Seconde guerre mondiale

L'Autriche a donc son sort lié à celui de l'Allemagne à la veille de la seconde Guerre mondiale. De nombreux Autrichiens vont intégrer les rangs des SS et participer à la Shoah (extermination systématique des Juifs).

En avril 1945, Vienne est prise aux Allemands par les troupes soviétiques, les Alliés pénètrent dans le pays et l'ancien chancelier fédéral Karl Renner proclame l'indépendance du pays par rapport au Reich, une quinzaine de jours avant la reddition des Nazis.

La reconstruction

La deuxième République fédérale autrichienne est proclamée le 27 avril 1945. Le pays sera occupé par quatre nations, les Soviétiques, les Américains, les Britanniques et la France jusqu'en 1955, date de la signature du traité d’État autrichien autorisant l'indépendance du pays qui s'engage à respecter la neutralité. L'Autriche connaît un bel essor économique notamment grâce au plan Marshall mis en place pour aider les pays à se reconstruire après guerre.

 

L'adhésion de l'Autriche à l'Union européenne est effective en 1994 même si le pays reste longtemps sous surveillance en raison de la montée du parti nationaliste FPÖ, Parti de la Liberté d'Autriche. En revanche, l'Autriche ne fait pas partie de l'OTAN.

Vie politique

L'Autriche est une république fédérale démocratique constitutionnelle composée de neuf États fédérés, les Länder. Chaque état a son propre gouvernement et des élections sont organisées tous les cinq ans.

Le nombre de sièges au gouvernement autrichien est établi selon le système de la proportionnelle. La capitale, Vienne, a un statut particulier, elle est à la fois une ville et un état.

 

Le pouvoir exécutif est confié au Chancelier fédéral, actuellement Christian Kern, président du Parti Social-démocrate (SPÖ), au vice-chancelier et aux ministres fédéraux.

Le pouvoir législatif est confié au parlement autrichien composé du Conseil national et du Conseil fédéral.

Le pouvoir judiciaire est partagé entre la Cour constitutionnelle, la Cour administrative et la Cour suprême.

Une économie florissante

L'économie de l'Autriche est l'une des meilleures au monde avec une croissance régulière de l'ordre de 1 à 3% notamment grâce à ses petites et moyennes industries et à l'essor de son tourisme. Son taux de chômage est parmi les plus bas de l'Union Européenne.

Le berceau des arts

La population totale de l'Autriche dépasse les 8.700.000 habitants et enregistre un taux de fécondité bas. La croissance démographique du pays repose essentiellement sur l'arrivée d'immigrants. Plus de 22% de la population est d'origine étrangère. Parmi les nations les plus représentées dans le pays, notons l'Allemagne, la Serbie, la Bosnie, la Turquie, la Tchéquie, la Hongrie, la Roumanie, la Pologne et l'Afghanistan.

 

L'allemand est la langue officielle de l'Autriche et est parlé par près de 90% de la population. Il existe des différences de prononciation et de vocabulaire entre l'allemand autrichien et l'allemand parlé en Allemagne.

 

Près de 80% des Autrichiens sont catholiques ou protestants luthériens et 12 % se déclarent athées.

L'alévisme (islam hétérodoxe ayant les cemevi comme lieux de culte) est un culte reconnu en Autriche.

 

L'Autriche est un pays qui a beaucoup souffert pendant son histoire mais c'est aussi un pays qui a offert au monde des artistes, des acteurs, des philosophes et des écrivains inoubliables. Mozart, Schubert, Mahler, Sigmund Freud, Stefan Zweig, Klimt, Romy Schneider sont tous d'origine autrichienne et cette liste est loin d'être exhaustive.

 

La gastronomie autrichienne est riche et variée et les portions sont souvent servies en abondance.

Pommes de terre, lard, crème fraîche sont omniprésents dans la cuisine de terroir. Les viandes, les volailles et les poissons sont souvent panés comme la célèbre escalope de veau à la viennoise.

Il est toutefois conseillé de garder une petite place pour le dessert afin de pouvoir goûter aux savoureuses tartes aux fruits et aux gâteaux au chocolat comme l'Apfelstrudel ou la Sachertote.

Les repas sont généralement accompagnés de bière blonde ou de vins régionaux qui se consomment jeunes tandis que des liqueurs et schnaps (eau-de-vie) sont servis en guise de digestifs.

 

Enfin, les Autrichiens sont friands de cafés qui se déclinent en de nombreuses versions, du petit noir au café impérial servi avec un jaune d’œuf battu en passant par le café à la liqueur d'orange, le café à la glace vanille sans oublier le célèbre café viennois et sa délicieuse crème Chantilly.  

Tourisme

Le tourisme s'est fort développé en Autriche, un pays qui attire les alpinistes et les randonneurs à la recherche d'une nature préservée et du charme des petits villages traditionnels blottis dans un écrin de verdure en été et dans un décor enneigé en hiver. Le Tyrol est le symbole même d'un pays attaché à son folklore et à son identité.

 

Le tourisme en Autriche, c'est également les découvertes d'un patrimoine historique exceptionnel, des abbayes construites sur les rives du Danube aux petites villes médiévales en passant par la nécropole préhistorique de Hallstatt.

Les villes autrichiennes sont parmi les plus belles et les plus dynamiques du monde. Salzbourg est certainement celle qui séduit le plus ses visiteurs venus assister à son incontournable festival de musique classique ou simplement pour découvrir la forteresse de Hohensalzburg et l'architecture baroque de cette ville romantique qui a vu naître Mozart.

 

Mais rendons à César ce qui appartient à César en parcourant les rues de Vienne l'incomparable pour découvrir les 18 ailes et 2.600 pièces du Hofburg, palais impérial des Habsbourg qui abrite notamment un musée consacré à la vie de l'impératrice Sissi, l'immense château de Schönbrunn édifié par Marie-Thérèse ou la Maison de Hundertwasser, un improbable bâtiment datant de 1983 composé d'une cinquantaine d'appartements occupés par la société branchée de Vienne. Après une journée de visites, une halte dans le Café Central s'impose afin de découvrir le décor néo-Renaissance de cet établissement fréquenté autrefois par de grands écrivains et par Freud.

Et parce que Vienne ne serait pas vraiment Vienne sans la musique et la danse, de nombreux bals sont organisés d'octobre à avril dont les célèbres bals de l'Orchestre philharmonique et de l'Opéra qui attirent tout le gratin viennois.