Ville de Ronda (Andalucía)

espagne

Présentation

Ronda est une ville de la communauté autonome d'Andalousie en Espagne. Appartenant à la province de Malaga, elle se trouve dans l'arrière-pays de la Costa del Sol. Perchée à 750 mètres au-dessus du niveau de la mer, elle surplombe les gorges du Tajo, profondes de 170 mètres. La rivière du Guadalevin y coule, et sépare la ville en deux. Le centre historique, la Ciudad, est typique des villages blancs andalous. Son architecture porte encore les traces de son double héritage musulman et chrétien. La nouvelle ville, le Mercadillo, se trouve de l'autre côté de la rivière. La plupart des 35 000 habitants de Ronda vivent dans ce quartier aux bâtiments plus modernes. La renommée tient autant de sa situation géographique exceptionnelle que de son patrimoine culturel. Berceau de la tauromachie en Andalousie, elle a attiré de nombreux artistes, de Gustave Doré à Orson Welles.

La ville de Ronda appartient à la communauté Andalucía et à la province Málaga.

La ville de Ronda s'étend sur 481,31 km² et compte 36 827 habitants (recensement de 2009) pour une densité de 76,51 habitants par km². L'altitude maximum est de 723 m, l'altitude moyenne est de 723 m.
Le maire de la ville de Ronda est actuellement Antonio María Marín Lara (Spanish Socialist Workers'Party).
Un habitant de la ville de Ronda est appelé un rondeño. Le nom anglais de la ville est Ronda, le nom espagnol est Ronda.
Le site Internet de Ronda est http://www.ronda.es

Points ou centres d'intérêts

Géographie

Ronda est entourée à l'ouest et à l'est par deux parcs naturels montagneux : le parc de la Sierra de las Nievas, et celui de la Sierra de Grazalema. Ces montagnes font de la région une zone de climat continental, très chaud et sec l'été, doux mais humide l'hiver. Malaga se trouve à 113 kilomètres à l'est de la ville et Séville à 127 au nord-ouest. Si la région est aride, le sapin d'Andalousie y est pourtant endémique, et la culture de végétaux méditerranéens y est possible. Les oliviers et les vignes tapissent ainsi les vallées en contre-bas de la ville.

Histoire : des Celtes à la Guerre Civile

Le site de Ronda a été peuplé dès l'âge néolithique. A 12 kilomètres de la ville, les fresques préhistoriques de la grotte de la Pileta en témoignent. Ronda ne fut pourtant fondée qu'au sixième siècle avant Jésus-Christ, sous le nom d'Arunda. La ville actuelle est toutefois l'oeuvre des Romains. Scipion fit de la ville une place forte lors de la deuxième guerre punique contre Carthage. La ville devient un taïfa (royaume indépendant) arabe. Ronda prospère à cette époque, et de nombreux poètes et scientifiques arabes y sont nés, tel l'inventeur Abbas Ibn Firnas.
Le Marquis de Cadiz assiège la ville en 1495, et Ronda devient chrétienne. De nouveaux quartiers sont créés : ceux du Mercadillo et de San Francisco. Ronda, en tant que ville de l'arrière-pays montagneux, a servi de refuge à de nombreux musulmans pourchassés par l'Inquisition espagnole. Au XIXème siècle, Napoléon envahit l'Espagne. C'est contre l'Empereur et aux alentours de Ronda, en Andalousie, que naissent les premiers guerilleros. Ronda a joué un grand rôle dans l'autonomie de l'Andalousie. En 1918, une Assemblée s'y est tenue dans le but de créer le drapeau, le blason et l'hymne andalous. La guerre civile espagnole y a également fait des ravages : 512 personnes moururent à Ronda le premier mois de la guerre.

Le berceau de la tauromachie

La tauromachie espagnole moderne prend ses sources spirituelles en plein cœur de l'Andalousie, à Ronda. Le matador Francisco Romero y est né en 1698. C'est dans les arènes de Ronda, toujours intactes, qu'il révolutionna l'art de la corrida. Il aurait demandé la permission de tuer le taureau lui-même, et l'aurait fait passer plusieurs fois à travers un leurre de toile avant de l'estoquer. Ce leurre de toile est à l'origine de l'invention de la muleta, le fameux drap de serge rouge dans lequel chargent les taureaux. Francisco fut le père d'une grande dynastie de toreros jusqu'à Pedro Martinez, qui mourut en 1839. La renommée de ce dernier fut telle que Goya peignit plusieurs fois son portrait.

Les arènes de Ronda

Les arènes de Ronda, les plus anciennes d'Espagne, peuvent être visitées et témoignent du patrimoine tauromachique de la ville. Ce bâtiment néoclassique construit en 1779 par l'architecte José Martin de Aldehuela accueillit la première corrida du célèbre matador Pedro Romero Martinez. Le torero Cayetano Ordoñez y incita les corridas goyesques. Ces corridas dont les protagonistes doivent porter les costumes en vigueur au temps de Goya ont lieu tous les ans à la fin septembre. Le reste de l'année, on peut visiter les gradins mais aussi les torils et les écuries, où l'on enferme les taureaux et les chevaux. Le musée taurin de Ronda expose de nombreux documents et œuvres enrichissants. On y trouve notamment une édition de la « Corrida » de Goya.

Ville d'artistes

L'Andalousie toute entière fascina les artistes romantiques et symbolistes du XIXème siècle. Les guerilleros du temps de Napoléon donnèrent naissance au fantasme d'une terre peuplée de bandits et de gitans que l'on retrouve par exemple dans la nouvelle Carmen de Prosper Mérimée. Le musée des Bandoleros de Ronda retrace l'histoire de ces bandits qui ont passionné l'Europe. On y trouve les effets personnels de certains des plus grands bandits de l'âge romantique, ainsi qu'une section retraçant le parcours de ceux qui les ont combattu. 
De nombreux artistes fréquentèrent Ronda au XXème, intrigués par les mythes du siècle passé ou encore amoureux de tauromachie. Le poète allemand Rainer Maria Rilke séjourna à l'hôtel Reina Victoria. Sa chambre a été laissée dans l'état où il l'a quittée. Le réalisateur Orson Welles et l'écrivain Ernest Hemingway ont également fait de longs séjours dans le quartier de La Ciudad. La ville marqua tant Hemingway qu'il l'évoque dans son roman « Pour qui sonne le glas ». L'auteur de « Mort dans l'après-midi », se rendit à de nombreuses corridas avec son compatriote Orson Welles. Conformément à ses dernières volontés, les cendres du réalisateur d'un Don Quichotte inachevé furent dispersées dans la propriété de son ami le torero Cayetano Ordoñez, non loin de la ville de Ronda.

Les Gorges du Tajo et ses ponts

Le charme et la renommée de Ronda reposent également sur la beauté naturelle du site, niché en haut des gorges profondes du Tajo où coule une rivière. Trois ponts relient les deux rives du Guadalevin. Le Puente San Miguel, d'une hauteur de douze mètres est le plus petit des trois. Le Puente Viejo est le plus ancien, il fut construit en 1616. Haut de 31 mètres, il est interdit aux voitures, seuls les piétons peuvent le franchir. Le Puente Nuevo, ou pont neuf, fut en réalité bâti en 1751 par l'architecte qui dessina également les arènes de Ronda. La construction de cet édifice de 98 mètres fut fastidieuse : elle dura 42 ans et causa de nombreux morts. Une chambre est cachée sous l'arche central du pont, elle servit notamment de prison et de lieu de torture pendant la Guerre civile espagnole. Elle contient aujourd'hui un petit musée qui retrace l'histoire du pont. Le pont fut également le siège d'une tragédie : de nombreux sympathisants des deux partis de la guerre civile en furent jetés. Hemingway raconte ce drame dans « Pour qui sonne le glas. »

L'héritage chrétien et musulman

Ronda, comme la plupart des villes anciennes d'Andalousie, jouit d'un double héritage musulman et chrétien. Ainsi, de nombreux édifices musulmans ont été adaptés afin de pouvoir servir au culte catholique, lors de la conquête de la ville par le Marquis de Cadiz. Ainsi, l'église Santa Maria la Mayor fut érigée à la place de la grande mosquée de Ronda, dont seul le mihrab est encore visible. La petite maison de la tour, juste à côté, témoigne également de ce riche héritage. Elle fut construite dans le style mudéjar, qui mêle à l'art de bâtir chrétien des techniques musulmanes. Le Minaret de San Sebastien est un autre exemple du patrimoine religieux mixte de Ronda. La partie inférieure en pierre et son premier étage de briques datent de l'époque arabe, mais sa partie supérieure fut rajoutée par les chrétiens, qui en firent un clocher.

Parcours des maisons de la Ciudad

Plusieurs maisons célèbres abritent des jardins ombragés et offrent des vues superbes de la région. La Casa del Rey Moro fut construite au XVIIIème siècle. Depuis ses jardins andalous, on peut se rendre à la Mine, bâtie au XIVème siècle afin d'approvisionner la ville en eau. La structure est composée d'un escalier taillé à même la pierre s'enfonçant jusqu'au Guadelevin et de plusieurs salles au toit voûté. Les amateurs de panoramas apprécieront la vue de la Casa de San Juan Bosco. Elle date du XXème siècle, et on y voit le pont neuf depuis ses jardins. L'ancien hôtel de ville situé sur le Pont Neuf accueille aujourd'hui un parador. Ses jardins donnent sur l'ensemble spectaculaire du Tajo. 
Deux autres maisons présentent des caractéristiques architecturales intéressantes. La façade renaissance du palais du Marquis de Salvatierre en fait partie. Des colonnes corinthiennes encadrent le portail et le balcon, tandis que des motifs d'inspiration coloniale soutiennent le fronton orné des armoiries du Marquis. Enfin, la Casa del Gigante recèle un patio orné d'arabesques musulmanes du XIVème siècle. Il s'agissait d'un ancien palais arabe. Parcourir les différentes maisons originales de Ronda permettent ainsi de découvrir la ville : qu'il s'agisse de la beauté de ses environs ou de ses influences culturelles.

Gastronomie

La charcuterie de la région est particulièrement réputée pour être exceptionnelle. Mais d'autres mets locaux existent en dehors du traditionnels jamon ! Les ragoûts y sont populaires et fortement aromatisés : de lapin (conejo a la rondeña), d'agneau (conchifrito de borrego) ou encore de pattes de cochon (guisos de pata de cerdo). La spécialité pâtissière de Ronda, les jaunes d'oeufs du Tage, comblera tous les gourmands.
Des produits de grande qualité sont cultivés à Ronda. La richesse de ses terres confère à son huile d'olive un goût particulièrement prononcé, et ses vins ont du caractère. On peut d'ailleurs les déguster dans les nombreux vignobles des environs. Enfin, le couvent des franciscains produit des légumes fameux.

Rédacteur :

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Chiffres

Code pays :
ES
Code postal :
29400
Latitude :
36.74196
Longitude :
-5.16641
Zone horaire :
Europe/Madrid
Fuseau horaire :
UTC+1
Heure d'été :
Y

Villes voisines

  • Barriada las Flores ~1 km
  • Genal ~1 km
  • Barriada Ortiz ~1 km
  • Morales Santa Maria ~2 km
  • Navares y Tejares ~2 km
  • Sijuela Molinos ~2 km
  • La Gaspara ~3 km
  • La Indiana ~3 km
  • Tabares Moreno Vicente ~3 km

Mairie de Ronda

Adresse de la mairie de Ronda
Mairie de Ronda
Plaza duquesa de parcent, s/n
29400 - Ronda
Maire
María De La Paz Fernández Lobato
Parti Populaire
Numero de téléphone de la mairie
+(34) 952 871 171
tarif (1,18€/min)
Numéro de fax
+(34) 952 875 441
tarif (1,18€/min)
Email
portal@ronda.es
Site officiel de Ronda
http://www.ronda.es
Booking.com

Rejoignez-nous !

Comment y aller ?

Les aéroports les plus près de Ronda sont ceux de Malaga (à 90 minutes) et de Gibraltar (à 96 minutes). On peut néanmoins atterrir à Séville ou à Grenade et regagner Ronda en environ deux heures de voiture. Des bus desservent Ronda depuis chacune de ces villes. Il est également possible de prendre un taxi pour atteindre Ronda, mais les prix sont élevés et sont à négocier avec le chauffeur. En voiture, depuis Malaga, on rejoint Ronda par les autoroutes A-357 et A-367.
Des bus assurent la liaison entre Ronda et les grandes stations balnéaires de la Costa del Sol, pour ceux qui souhaiteraient faire une escapade au bord de mer, le temps d'une journée. Ronda est reliée à toutes les grandes villes espagnoles grâce au réseau ferroviaire Renfe. Les liaisons sont assurées avec Madrid deux fois par jour.
De nombreux parkings se situent à l'entrée de la ville historique et dans le quartier nouveau du Mercadillo. Les trajets dans la ville peuvent tous se faire à pieds, les distances entre les différents sites d'intérêt étant petites. Les plus sportifs pourront louer des vélos ou se rendre au centre d'équitation afin de visiter la région, ses oliviers et ses chemins d'une manière originale et agréable.

Les transports de Ronda

Autres transports
Ronda Airport ~1 km
Ronda ~1 km
Moron Ab ~63 km

Ville de Ronda (Andalucía)

espagne

Présentation

Ronda est une ville de la communauté autonome d'Andalousie en Espagne. Appartenant à la province de Malaga, elle se trouve dans l'arrière-pays de la Costa del Sol. Perchée à 750 mètres au-dessus du niveau de la mer, elle surplombe les gorges du Tajo, profondes de 170 mètres. La rivière du Guadalevin y coule, et sépare la ville en deux. Le centre historique, la Ciudad, est typique des villages blancs andalous. Son architecture porte encore les traces de son double héritage musulman et chrétien. La nouvelle ville, le Mercadillo, se trouve de l'autre côté de la rivière. La plupart des 35 000 habitants de Ronda vivent dans ce quartier aux bâtiments plus modernes. La renommée tient autant de sa situation géographique exceptionnelle que de son patrimoine culturel. Berceau de la tauromachie en Andalousie, elle a attiré de nombreux artistes, de Gustave Doré à Orson Welles.

La ville de Ronda appartient à la communauté Andalucía et à la province Málaga.

La ville de Ronda s'étend sur 481,31 km² et compte 36 827 habitants (recensement de 2009) pour une densité de 76,51 habitants par km². L'altitude maximum est de 723 m, l'altitude moyenne est de 723 m.
Le maire de la ville de Ronda est actuellement Antonio María Marín Lara (Spanish Socialist Workers'Party).
Un habitant de la ville de Ronda est appelé un rondeño. Le nom anglais de la ville est Ronda, le nom espagnol est Ronda.
Le site Internet de Ronda est http://www.ronda.es

Points ou centres d'intérêts

Géographie

Ronda est entourée à l'ouest et à l'est par deux parcs naturels montagneux : le parc de la Sierra de las Nievas, et celui de la Sierra de Grazalema. Ces montagnes font de la région une zone de climat continental, très chaud et sec l'été, doux mais humide l'hiver. Malaga se trouve à 113 kilomètres à l'est de la ville et Séville à 127 au nord-ouest. Si la région est aride, le sapin d'Andalousie y est pourtant endémique, et la culture de végétaux méditerranéens y est possible. Les oliviers et les vignes tapissent ainsi les vallées en contre-bas de la ville.

Histoire : des Celtes à la Guerre Civile

Le site de Ronda a été peuplé dès l'âge néolithique. A 12 kilomètres de la ville, les fresques préhistoriques de la grotte de la Pileta en témoignent. Ronda ne fut pourtant fondée qu'au sixième siècle avant Jésus-Christ, sous le nom d'Arunda. La ville actuelle est toutefois l'oeuvre des Romains. Scipion fit de la ville une place forte lors de la deuxième guerre punique contre Carthage. La ville devient un taïfa (royaume indépendant) arabe. Ronda prospère à cette époque, et de nombreux poètes et scientifiques arabes y sont nés, tel l'inventeur Abbas Ibn Firnas.
Le Marquis de Cadiz assiège la ville en 1495, et Ronda devient chrétienne. De nouveaux quartiers sont créés : ceux du Mercadillo et de San Francisco. Ronda, en tant que ville de l'arrière-pays montagneux, a servi de refuge à de nombreux musulmans pourchassés par l'Inquisition espagnole. Au XIXème siècle, Napoléon envahit l'Espagne. C'est contre l'Empereur et aux alentours de Ronda, en Andalousie, que naissent les premiers guerilleros. Ronda a joué un grand rôle dans l'autonomie de l'Andalousie. En 1918, une Assemblée s'y est tenue dans le but de créer le drapeau, le blason et l'hymne andalous. La guerre civile espagnole y a également fait des ravages : 512 personnes moururent à Ronda le premier mois de la guerre.

Le berceau de la tauromachie

La tauromachie espagnole moderne prend ses sources spirituelles en plein cœur de l'Andalousie, à Ronda. Le matador Francisco Romero y est né en 1698. C'est dans les arènes de Ronda, toujours intactes, qu'il révolutionna l'art de la corrida. Il aurait demandé la permission de tuer le taureau lui-même, et l'aurait fait passer plusieurs fois à travers un leurre de toile avant de l'estoquer. Ce leurre de toile est à l'origine de l'invention de la muleta, le fameux drap de serge rouge dans lequel chargent les taureaux. Francisco fut le père d'une grande dynastie de toreros jusqu'à Pedro Martinez, qui mourut en 1839. La renommée de ce dernier fut telle que Goya peignit plusieurs fois son portrait.

Les arènes de Ronda

Les arènes de Ronda, les plus anciennes d'Espagne, peuvent être visitées et témoignent du patrimoine tauromachique de la ville. Ce bâtiment néoclassique construit en 1779 par l'architecte José Martin de Aldehuela accueillit la première corrida du célèbre matador Pedro Romero Martinez. Le torero Cayetano Ordoñez y incita les corridas goyesques. Ces corridas dont les protagonistes doivent porter les costumes en vigueur au temps de Goya ont lieu tous les ans à la fin septembre. Le reste de l'année, on peut visiter les gradins mais aussi les torils et les écuries, où l'on enferme les taureaux et les chevaux. Le musée taurin de Ronda expose de nombreux documents et œuvres enrichissants. On y trouve notamment une édition de la « Corrida » de Goya.

Ville d'artistes

L'Andalousie toute entière fascina les artistes romantiques et symbolistes du XIXème siècle. Les guerilleros du temps de Napoléon donnèrent naissance au fantasme d'une terre peuplée de bandits et de gitans que l'on retrouve par exemple dans la nouvelle Carmen de Prosper Mérimée. Le musée des Bandoleros de Ronda retrace l'histoire de ces bandits qui ont passionné l'Europe. On y trouve les effets personnels de certains des plus grands bandits de l'âge romantique, ainsi qu'une section retraçant le parcours de ceux qui les ont combattu. 
De nombreux artistes fréquentèrent Ronda au XXème, intrigués par les mythes du siècle passé ou encore amoureux de tauromachie. Le poète allemand Rainer Maria Rilke séjourna à l'hôtel Reina Victoria. Sa chambre a été laissée dans l'état où il l'a quittée. Le réalisateur Orson Welles et l'écrivain Ernest Hemingway ont également fait de longs séjours dans le quartier de La Ciudad. La ville marqua tant Hemingway qu'il l'évoque dans son roman « Pour qui sonne le glas ». L'auteur de « Mort dans l'après-midi », se rendit à de nombreuses corridas avec son compatriote Orson Welles. Conformément à ses dernières volontés, les cendres du réalisateur d'un Don Quichotte inachevé furent dispersées dans la propriété de son ami le torero Cayetano Ordoñez, non loin de la ville de Ronda.

Les Gorges du Tajo et ses ponts

Le charme et la renommée de Ronda reposent également sur la beauté naturelle du site, niché en haut des gorges profondes du Tajo où coule une rivière. Trois ponts relient les deux rives du Guadalevin. Le Puente San Miguel, d'une hauteur de douze mètres est le plus petit des trois. Le Puente Viejo est le plus ancien, il fut construit en 1616. Haut de 31 mètres, il est interdit aux voitures, seuls les piétons peuvent le franchir. Le Puente Nuevo, ou pont neuf, fut en réalité bâti en 1751 par l'architecte qui dessina également les arènes de Ronda. La construction de cet édifice de 98 mètres fut fastidieuse : elle dura 42 ans et causa de nombreux morts. Une chambre est cachée sous l'arche central du pont, elle servit notamment de prison et de lieu de torture pendant la Guerre civile espagnole. Elle contient aujourd'hui un petit musée qui retrace l'histoire du pont. Le pont fut également le siège d'une tragédie : de nombreux sympathisants des deux partis de la guerre civile en furent jetés. Hemingway raconte ce drame dans « Pour qui sonne le glas. »

L'héritage chrétien et musulman

Ronda, comme la plupart des villes anciennes d'Andalousie, jouit d'un double héritage musulman et chrétien. Ainsi, de nombreux édifices musulmans ont été adaptés afin de pouvoir servir au culte catholique, lors de la conquête de la ville par le Marquis de Cadiz. Ainsi, l'église Santa Maria la Mayor fut érigée à la place de la grande mosquée de Ronda, dont seul le mihrab est encore visible. La petite maison de la tour, juste à côté, témoigne également de ce riche héritage. Elle fut construite dans le style mudéjar, qui mêle à l'art de bâtir chrétien des techniques musulmanes. Le Minaret de San Sebastien est un autre exemple du patrimoine religieux mixte de Ronda. La partie inférieure en pierre et son premier étage de briques datent de l'époque arabe, mais sa partie supérieure fut rajoutée par les chrétiens, qui en firent un clocher.

Parcours des maisons de la Ciudad

Plusieurs maisons célèbres abritent des jardins ombragés et offrent des vues superbes de la région. La Casa del Rey Moro fut construite au XVIIIème siècle. Depuis ses jardins andalous, on peut se rendre à la Mine, bâtie au XIVème siècle afin d'approvisionner la ville en eau. La structure est composée d'un escalier taillé à même la pierre s'enfonçant jusqu'au Guadelevin et de plusieurs salles au toit voûté. Les amateurs de panoramas apprécieront la vue de la Casa de San Juan Bosco. Elle date du XXème siècle, et on y voit le pont neuf depuis ses jardins. L'ancien hôtel de ville situé sur le Pont Neuf accueille aujourd'hui un parador. Ses jardins donnent sur l'ensemble spectaculaire du Tajo. 
Deux autres maisons présentent des caractéristiques architecturales intéressantes. La façade renaissance du palais du Marquis de Salvatierre en fait partie. Des colonnes corinthiennes encadrent le portail et le balcon, tandis que des motifs d'inspiration coloniale soutiennent le fronton orné des armoiries du Marquis. Enfin, la Casa del Gigante recèle un patio orné d'arabesques musulmanes du XIVème siècle. Il s'agissait d'un ancien palais arabe. Parcourir les différentes maisons originales de Ronda permettent ainsi de découvrir la ville : qu'il s'agisse de la beauté de ses environs ou de ses influences culturelles.

Gastronomie

La charcuterie de la région est particulièrement réputée pour être exceptionnelle. Mais d'autres mets locaux existent en dehors du traditionnels jamon ! Les ragoûts y sont populaires et fortement aromatisés : de lapin (conejo a la rondeña), d'agneau (conchifrito de borrego) ou encore de pattes de cochon (guisos de pata de cerdo). La spécialité pâtissière de Ronda, les jaunes d'oeufs du Tage, comblera tous les gourmands.
Des produits de grande qualité sont cultivés à Ronda. La richesse de ses terres confère à son huile d'olive un goût particulièrement prononcé, et ses vins ont du caractère. On peut d'ailleurs les déguster dans les nombreux vignobles des environs. Enfin, le couvent des franciscains produit des légumes fameux.

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Code pays :
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Code postal :
29400
Latitude :
36.74196
Longitude :
-5.16641
Zone horaire :
Europe/Madrid
Fuseau horaire :
UTC+1
Heure d'été :
Y

Villes voisines

  • Barriada las Flores ~1 km
  • Genal ~1 km
  • Barriada Ortiz ~1 km
  • Morales Santa Maria ~2 km
  • Navares y Tejares ~2 km
  • Sijuela Molinos ~2 km
  • La Gaspara ~3 km
  • La Indiana ~3 km
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Mairie de Ronda

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Mairie de Ronda
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29400 - Ronda
Maire
María De La Paz Fernández Lobato
Parti Populaire
Numero de téléphone de la mairie
+(34) 952 871 171
tarif (1,18€/min)
Numéro de fax
+(34) 952 875 441
tarif (1,18€/min)
Email
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Les aéroports les plus près de Ronda sont ceux de Malaga (à 90 minutes) et de Gibraltar (à 96 minutes). On peut néanmoins atterrir à Séville ou à Grenade et regagner Ronda en environ deux heures de voiture. Des bus desservent Ronda depuis chacune de ces villes. Il est également possible de prendre un taxi pour atteindre Ronda, mais les prix sont élevés et sont à négocier avec le chauffeur. En voiture, depuis Malaga, on rejoint Ronda par les autoroutes A-357 et A-367.
Des bus assurent la liaison entre Ronda et les grandes stations balnéaires de la Costa del Sol, pour ceux qui souhaiteraient faire une escapade au bord de mer, le temps d'une journée. Ronda est reliée à toutes les grandes villes espagnoles grâce au réseau ferroviaire Renfe. Les liaisons sont assurées avec Madrid deux fois par jour.
De nombreux parkings se situent à l'entrée de la ville historique et dans le quartier nouveau du Mercadillo. Les trajets dans la ville peuvent tous se faire à pieds, les distances entre les différents sites d'intérêt étant petites. Les plus sportifs pourront louer des vélos ou se rendre au centre d'équitation afin de visiter la région, ses oliviers et ses chemins d'une manière originale et agréable.

Les transports de Ronda

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