Pays Canada

canada

Le Canada possède 13 provinces, 288 comtés et 7 223 villes.

Le Canada est un pays d'Amérique du Nord d'une superfice de 9 984 670 km² (densité de 3,4 hab./km² environ).
La population du Canada est de 33 476 688 habitants au dernier recensement.
La capitale du Canada est la ville de Ottawa qui compte 870 250 habitants.

La reine de la monarchie constitutionnelle du Canada est Élisabeth II.

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Canada

« D'un océan à l'autre »

Le Canada est une monarchie constitutionnelle parlementaire fédérale située en Amérique du Nord et qui partage des frontières avec les États-Unis. Il est bordé au nord par l'Océan Arctique, à l'est par l'Océan Atlantique et à l'ouest par l'Océan Pacifique, ce qui représente plus de 202.000 kilomètres de côtes. Avec près de 10 millions de km², le Canada est le second plus grand pays du monde, après la Russie et devant les États-Unis.

Élisabeth II est la reine du Canada, elle est représentée par le gouverneur général.

Le Canada en un coup d’œil

Monarchie constitutionnelle parlementaire fédérale

Capitale : Ottawa

Divisions administratives : 10 provinces (États fédérés) et 3 territoires fédéraux

Population : plus de 36 millions d'habitants

Langues principales : anglais et français

Religion principale: christianisme (24% d'athéisme)

Monarque actuel : Élisabeth II

Gouverneur général actuel : David Johnston

Premier ministre actuel : Justin Trudeau

Monnaie : Dollar canadien (1 dollar canadien = 100 cents)

Conversion en euro : 100 dollars canadiens = 67, 53 euros

Tourisme : pas de restriction particulière  

Une mosaïque de paysages

En raison de sa superficie, le Canada propose à ses visiteurs une grande variété de paysages et de relief. Le plus haut sommet du pays, le Mont Logan culminant à 5.959 mètres d'altitude se situe dans le Yukon, une région caractérisée par ses montagnes enneigées, ses lacs glaciaires et son climat polaire à subarctique.

 

Néanmoins, le Canada est essentiellement un pays de plaines et de plateaux bordés à l'ouest par des massifs montagneux faisant partie de la Cordillère américaine. Cette cordillère s'étend de la Chaîne Brooks (en Alaska), borde les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et la Colombie-Britannique (Au Canada) et suit la côte pacifique des États-Unis, de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud jusqu'à la Terre de Graham en Antarctique.

 

L'extrémité nord de la chaîne montagneuse des Appalaches se situe dans l'est du Canada, dans l'île de Terre-Neuve. Ces montagnes se caractérisent par des sommets érodés et plats culminant à une altitude de 800 à 1.200 mètres. Le plus haut sommet canadien des Appalaches est le Mont Jacques-Cartier (1.270 mètres), dans le sud du Québec.

Au Canada, les Appalaches sont recouverts de forêts d'érables et de bouleaux qui laissent place à une toundra alpine sur les sommets. On peut rencontrer de nombreuses espèces d'animaux dont des caribous sauvages, des lynx du Canada, des ratons laveurs, des martres d'Amérique, des ours noirs et des loups.

 

La moitié de la superficie du Canada est formée par le bouclier canadien également appelé bouclier laurentien ou précambrien qui se prolonge aux États-Unis (états de New York, du Michigan, du Wisconsin et du Minnesota).

Le bouclier se caractérise par ses sols de roche nue érodés lors de la dernière glaciation (la glaciation de Wisconsin correspondant à la glaciation de Würm en Europe) qui a modelé le relief en effaçant les hauts sommets volcaniques et en repoussant les terres entre 85.000 et 7.000 avant notre ère. Cette érosion a nivelé le bouclier canadien dont l'altitude moyenne se situe à présent entre 300 et 600 mètres. Seuls quelques massifs sont plus élevés, les Monts Torngat, Otish, Groulx et les Laurentides qui se prolongent aux États-Unis par les Adirondacks.

Le bouclier canadien est extrêmement riche en minerais et a attiré les chercheurs d'or, d'argent, de nickel et de cuivre qui ont fondé des villes minières.

Des forêts de type boréale, des rivières et des lacs composent la plus grande partie des paysages du bouclier canadien. Seules les Basses-Terres de la Baie d'Hudson sont marécageuses. Cette immense baie qui fait partie de l'Océan Arctique est cernée par trois provinces canadiennes, le Manitoba, le Québec et l'Ontario ainsi que par le territoire fédéral du Nunavut habité principalement par les Inuits.

 

Blottie entre les Rocheuses canadiennes (Montagnes Rocheuses) qui forment une frontière naturelle avec les États-Unis à l'ouest et le bouclier canadien à l'est, une vaste zone de plaines recouvre partiellement les Provinces des Prairies à savoir l'Alberta, le Manitoba et la Saskatchewan. Cette région sédimentaire est recouverte de forêts de conifères et d'immenses prairies herbeuses exploitées pour l'élevage bovin. Les forêts ont été sacrifiées au profit des cultures de blé mais cette déforestation a entraîné des inondations qui, conjugués au vent, ont éliminé les éléments nutritifs des sols qui pâtissent également de la sécheresse et du réchauffement climatique.

 

Le Nord canadien y compris l'archipel arctique représente 40% du territoire du pays. Il comprend le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut ainsi que toutes les îles comprises entre 60 et 141° O de longitude et le Pôle Nord.

Cette vaste région est séparée en deux par la «limite des arbres», le sud est recouvert de forêts qui laissent place à la toundra dans le nord. Le climat est de type subarctique à polaire. La densité de la population y est particulièrement faible et de vastes secteurs dont la majeure partie des îles sont inhabités.

 

Le Canada est un pays à forte hydrographie. On y dénombre un nombre impressionnant de fleuves dont le Mackenzie, le plus long fleuve canadien qui parcourt 1.738 kilomètres depuis le Grand Lac des Esclaves jusqu'à la Mer de Beaufort, dans l'Océan Arctique et le Saint-Laurent découvert par Jacques Cartier dans le sud du Québec.

Les Basses-Terres et le golfe du Saint-Laurent étaient autrefois recouvertes par les mers de Champlain et de Goldthwait qui se sont formées à la fin de la glaciation et qui ont disparu lors du soulèvement du bouclier canadien libéré de sa calotte glaciaire.

 

Le réseau hydrographique du Canada comprend également la région des Grands Lacs, en province d'Ontario. Quatre des cinq Grands Lacs forment des frontières naturelles avec les États-Unis (le lac Supérieur, le lac Huron, le lac Érié et le lac Ontario) tandis que le cinquième, le lac Michigan, est entièrement situé aux États-Unis

 

Ces lacs qui se sont également formées à la fin de la glaciation du Wisconsin se jettent tous dans le Saint-Laurent et forment avec le fleuve et les milliers de petits lacs de la région le plus grand réservoir d'eau douce de la planète mais également une immense voie de communication fluviale qui permet aux Prairies canadiennes de relier rapidement l'Océan Atlantique.

 

Le climat du Canada est tout aussi diversifié que ses paysages. Les saisons sont très différenciées principalement dans le sud-est du pays, ces régions profitent d'un climat continental humide avec des températures moyennes pouvant descendre sous les -15° en hiver et dépasser les 35° en été.

Les régions des Prairies canadiennes et des Rocheuses (en basse altitude) jouissent d'un climat continental beaucoup plus sec mais aux saisons tout aussi marquées. Les hivers sont plus longs et surtout plus froids dans le centre du pays occupé par le Bouclier canadien qui connaît même des périodes de blizzards et des températures pouvant descendre à -60° (le record de -63° a été relevé en 1947).

Le Grand Nord connaît un climat arctique sec ou de toundra caractérisé par des hivers de dix mois et des températures estivales ne dépassant pas les 10°. En revanche, les précipitations sont rares.

 

Enfin les côtes bordant les océans connaissent un climat océanique (côté Pacifique) ou maritime de l'est (côté Atlantique). Les hivers y sont relativement doux et les étés frais sur la côte ouest et de frais à chauds sur la côte est.

 

Le Canada est un pays riche en biodiversité et abrite une faune et une flore particulièrement diversifiées. D'énormes espaces inhabités sont recouverts par les forêts de feuillus, de conifères, de taïgas (forêts boréales), de prairies et de toundras. Ces différents biotopes abritent une faune et une flore riches et diversifiées. Castors, caribous, orignaux, mouflons, ours noirs, grizzly, écureuils gris, carcajous, loups, baleines bleues.... autant d'espèces qui vivent au Canada.

Un peuplement précoce

Le peuplement du Canada remonte probablement aux alentours de 25.000 avant notre ère comme en témoignent les traces laissées par des hominidés (des marques faites à l'aide d'outils sur des ossements d'animaux) dans les grottes du Poisson bleu situées le long de la rivière éponyme, dans le nord du Yukon. Ces découvertes archéologiques ont tiré un trait définitif sur la théorie d'un premier peuplement qui se serait déroulé vers 10.000 avant JC.

 

En effet, la Béringie, une vaste région s'étendant des rives du fleuve canadien MacKenzie aux rives du fleuve russe Lena, aurait été occupée durant la dernière glaciation par plusieurs tribus ayant une origine commune et vivant isolées des autres peuples. Cette hypothèse sous-entend que des humains venus de Russie auraient emprunté le détroit de Béring pour s'installer en Amérique du Nord. Or, il s'avère que des études scientifiques ont révélé que le détroit n'a pu être traversé qu'à partir de 12.600 avant JC lorsqu'une steppe s'est formée dans le passage ce qui rend le raisonnement caduque puisque la preuve d'un peuplement antérieur à cette période a été certifiée.

Il en résulte que les premiers occupants du Canada ne seraient pas arrivés par le détroit de Béring du moins pas à l'époque envisagée précédemment. Plusieurs vagues successives auraient donc pu peupler le continent.

Cette thèse n'a été ni infirmée ni confirmée et l'analyse des dernières découvertes est toujours en cours.

Les premiers Amérindiens

Ce qui est beaucoup plus certain c'est que des ethnies amérindiennes ont peuplé les territoires canadiens à partir du 10ème millénaire et que les Inuits se sont installés dans le nord vers 2.000 avant JC. Ces différentes tribus vivaient essentiellement de la chasse et de la pêche.

Les Amérindiens (appelés Premières Nations depuis les années 1980 car le terme « indiens » est assimilé à de la discrimination) forment avec les Inuits et les Métis le groupe des « Autochtones du Canada ». On estime aujourd'hui que 4% des Canadiens (approximativement 1 million de personnes) sont des Autochtones, majoritairement issus des Premières Nations.

Vinland

Vers la fin du premier millénaire de notre ère, les Vikings menés par Leif Erikson, un peuple germanique originaire de Scandinavie, débarquent sur le continent américain, probablement sur l'île de Terre-Neuve ou dans la province du Labrador en passant par le Groenland. Ils donnent le nom de Vinland à cette région. Les découvertes de villages scandinaves établis à la Pointe Rosée et dans l'Anse aux Meadows ont confirmé l'hypothèse de la colonisation Viking des Amériques, cinq siècles avant la « découverte du Nouveau Monde » par Christophe Colomb. A cette époque, les conditions climatiques étaient plus clémentes et la région était verdoyante, propice à la propagation de la vigne et des céréales sauvages. Les Vikings ont emmené avec eux leur savoir-faire notamment en ce qui concerne le travail du fer. Pour une raison encore inconnue, les sites n'ont été habités que très peu de temps. Plusieurs théories ont été forgées pour expliquer le départ des Vikings quelques années à peine après leur arrivée, notamment des mésententes internes et des conflits avec les indigènes baptisés « Skrælings », probablement les MicMacs.

Bien que les Vikings ont rapidement abandonné ces premières colonies, il semble certain qu'ils ont mené par la suite de nombreuses expéditions dans ces contrées comme mentionné dans les sagas (récits scandinaves) et confirmé par la carte marine du Vinland, un précieux document authentifié en 1995 mais qui fait toujours l'objet de polémiques, de nombreux historiens estimant qu'il s'agit d'un faux.

L'arrivée des Européens

Au 15ème siècle, des pêcheurs européens établissent des avant-postes dans ces mêmes contrées afin de pouvoir profiter des eaux poissonneuses du Golfe Saint-Laurent, notamment à Red Bay. Plusieurs expéditions britanniques et françaises sont envoyées en Amérique du Nord afin d'explorer de nouvelles terres tandis que des navigateurs portugais entreprennent de cartographier les côtes du Labrador sans pour autant revendiquer le territoire.

A cette époque, plusieurs tribus semi-nomades vivant de la chasse et de l'agriculture construisent des villages parfois temporaires à proximité des lacs Érié et Ontario et sur la côte ouest. Ces tribus apparentées notamment aux Hurons et aux Neutres ont une société de clans bien structurée et pratiquent des rites religieux qui occupent une grande importance dans leur vie.

D'autres tribus indiennes dont les Cree et les Assiniboine sont regroupées dans la région des Prairies et unissent leurs forces durant la période de chasse. Ils obéissent à des règles établies par les chefs et dont l'application est contrôlée par des forces de l'ordre.

 

Lorsque Jacques Cartier, un navigateur français, décrit en premier les populations autochtones rencontrées à Terre-neuve, il s'agit probablement des Béothuks. Les contacts sont alors rares mais amicaux. Ils vont rapidement se compliquer après le début de la colonisation britannique et les Béothuks sont décimés par les maladies apportées par les Européens et par les conflits qui les opposent aux Blancs. Perdant peu à peu leurs terres mais également leur liberté, les Béothuks s'éteignent complètement en 1829, à la mort de Shanawdithit, dernière représentante de sa tribu.

 

Ne pouvant rivaliser avec le Portugal et le Brésil qui occupent de larges territoires en Amérique du Sud, les Français décident de se diriger plus au nord. En 1534, Jacques-Cartier navigue dans le golfe de Saint-Laurent, débarque à Gaspé (Gaspésie) et établit une carte de la région, ouvrant la porte à de nouvelles expéditions. Les premières tentatives de colonisation échouent notamment en raison du scorbut et du froid. Au début du 17ème siècle, un premier comptoir commercial français permanent est créé à Tadoussac. Les Français fondent la ville de Québec en 1608 et développent une véritable colonie dans la vallée du Saint-Laurent dans la région découverte par Cartier plus de 70 ans auparavant.

Québec qui est principalement un comptoir commercial spécialisé dans la traite des fourrures devient la capitale de la Nouvelle-France, une vice-royauté du Royaume de France.

Les Français doivent prendre les autres Européens de vitesse pour s'emparer des terres voisines. La ville de Québec sera même temporairement occupée par les Britanniques de 1629 à 1632.

Redevenue française, Québec reste une ville de garnison et joue un rôle défensif. Des remparts s'élèvent autour de la ville qui s'agrandit rapidement. Des jeunes femmes souvent des orphelines désargentées mais dotées par le Roi de France appelées « Filles du Roy » sont envoyées au Canada pour se marier avec les colons et les militaires et fonder des familles.On estime qu'un millier de jeunes filles ont été expédiées pour peupler la colonie.

C'est également au début du 17ème siècle que les premiers missionnaires Récollets et Jésuites débarquent afin de convertir les Amérindiens. La Nouvelle-France qui englobe le Canada, l'Acadie (Nouvelle-Écosse), les Grands Lacs et la Louisiane est dirigée par un gouverneur qui instaure un régime de type féodal. Le commerce est confié la Compagnie des Cent Associés de la Nouvelle-France (remplacée par la Compagnie des Habitants en 1645) qui en échange de ce monopole doit assurer le peuplement, l'économie et la protection de la colonie. En 1663, la compagnie qui a échoué dans sa mission est dissoute et c'est le roi de France Louis XIV qui s'octroie le contrôle de la colonie alors composée de 69 seigneuries et de 7 établissements tenus par des ordres religieux.

Une cohabitation difficile

Entre-temps, les Britanniques revendiquent Terre-Neuve au nom de la Reine Élisabeth 1ère en 1583 mais ces premières tentatives de colonisation sont vouées à l'échec et l'île est octroyée à David Kirke, un aventurier et marchand londonien qui en devient gouverneur de 1638 à 1651. Les Britanniques établissent également treize colonies qui formeront plus tard les États-Unis

 

Les Français doivent faire face à des attaques de plus en plus fréquentes de la part des Iroquois et des Britanniques mais ils parviennent néanmoins à agrandir leurs territoires et à intensifier le commerce des fourrures en multipliant les comptoirs. Parallèlement, l’Église joue un rôle de plus en plus important dans la vie politique de la colonie et le diocèse de Québec couvre désormais l'ensemble de la Nouvelle-France. Des forts militaires sont construits le long de la Rivière Richelieu qui marque la frontière entre la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre (nord-est des États-Unis) et de nombreuses villes sont fondées afin de regrouper les colons et de les protéger contre les Iroquois. En 1701, le traité de la Grande Paix de Montréal signé par la France et 39 nations amérindiennes met fin à la « guerre de la traite des fourrures » et aux conflits avec les Iroquois.

La fin de la Nouvelle-France

Le 18ème siècle est marqué par les guerres qui éclatent entre les colonies britanniques, françaises et, dans une moindre mesure, néerlandaises et espagnoles qui souhaitent toutes profiter des produits de la pêche et du commerce des fourrures, sur fond de guerres européennes (Guerre de Sept Ans). Quatre grandes guerres inter-coloniales opposant la France soutenue par les Amérindiens et l'Angleterre se déroulent de 1689 à 1763, date du Traité de Paris qui fixe les possessions des deux nations au niveau mondial. La France doit notamment céder le Canada, l'Acadie et une partie de la Louisiane, la Nouvelle-France n'existe plus.

Elle perd son empire colonial au profit du Royaume-Uni qui domine dorénavant une grande partie du monde. Le Canada devient la « Province of Quebec » et un gouverneur général représentant la Couronne britannique est nommé à sa tête. Les Canadiens français perdent leurs droits civils et religieux tandis que les Amérindiens opprimés tentent de se soulever contre les Britanniques (rébellion de Pontiac). Suite à cette tentative de révolte, une frontière est tracée entre les colonies britanniques et les Indiens qui sont maintenus dans une « réserve » couvrant un territoire compris entre les Appalaches et le Mississippi d'un côté et entre la Floride et le Québec de l'autre côté. La reconnaissance des droits des Indiens sur ces terres provoque la colère des colons britanniques qui s'estiment spoliés. C'est un des facteurs qui déclencheront la Révolution américaine et la guerre d'indépendance des États-Unis qui débute en 1775.

Canada anglophone, Canada francophone

Les colons français qui avaient récupéré une partie de leurs droits en 1774 ne soutiennent pas les Américains lorsqu'ils attaquent la ville de Québec. En 1783, le Royaume-Uni reconnaît l'indépendance des États-Unis mais conserve le Canada qui va accueillir plus de 50.000 immigrés (les Loyalistes) souhaitant rester sous la couronne britannique. Cette situation va provoquer la division de la Province of Quebec en deux colonies en 1791: le Haut-Canada anglophone (Ontario) occupé par les Loyalistes à l'ouest et le Bas-Canada francophone (Québec) à l'est séparés par la rivière des Outaouais. Cependant, l'influence britannique se fait de plus en plus sentir également au Bas-Canada en raison notamment de l'afflux de nouveaux colons anglais et irlandais ce qui provoque des tensions entre les Patriotes français et les Loyalistes et débouche sur la « Rébellion des Patriotes » en 1837. Afin de mettre un terme au conflit et surtout d'obliger les francophones à s'intégrer à la culture britannique, les deux colonies sont unifiées en 1841, donnant ainsi naissance à la Province du Canada ou Canada-Uni qui sera gouvernée par des représentants du peuple. Cette forme d'autonomie est à l'origine d'une alliance inattendue entre les francophones et les anglophones, le français redevient la seconde langue officielle du Canada tandis que Toronto et Québec se partagent en alternance le statut de capitale jusqu'en 1856, lorsque Ottawa devient définitivement la capitale du Canada.

A cette époque, l'industrie canadienne prend son essor et de nombreuses entreprises sont construites ce qui va marquer une véritable scission entre les Canadiens d'origine anglaise qui occupent des fonctions importantes et les francophones minoritaires qui forment la classe ouvrière, sont cantonnés dans les campagnes et connaissent la pauvreté.

Le Dominion du Canada

La fin du traité garantissant le libre-échange commercial entre le Canada favorable aux états esclavagistes du sud durant la Guerre de Sécession et les États-Unis provoque une crise économique importante en 1866. L'année suivante, les colonies du Canada-Uni comprenant l'Ontario et le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse s'unissent et forment le Dominion du Canada (état indépendant membre de l'Empire britannique).

A partir de cette date, la couronne britannique ne s'occupe plus que de la politique étrangère et du haut tribunal d'appel du Canada. La pays va acquérir de plus en plus d'indépendance.

En 1892, la Loi constitutionnelle comprenant notamment la charte des droits et des libertés est promulguée. Les autres provinces sont intégrées par la suite à la Confédération, durant les 19ème et 20ème siècles.

Les guerres mondiales et l'après-guerre

Le Canada fait cependant toujours partie de l'Empire britannique et c'est à ce titre que le pays rentre en guerre contre les Bœrs en Afrique du Sud. De nombreux volontaires canadiens prennent également part à la Première Guerre Mondiale. La perte en vies humaines est telle qu'il manque rapidement de volontaires qui ne veulent pas défendre les intérêts impérialistes britanniques. Devant ce manque de recrues, un système de service militaire obligatoire est mis en place en 1917 malgré l'opposition de la population (Crise de la Conscription). Entre les deux guerres, le Canada obtient la reconnaissance de sa souveraineté par le Royaume-Uni (Statut de Westminster de 1931). Au même moment, la crise économique mondiale touche le Canada qui adopte le statut d'Etat-providence afin de faire bénéficier le peuple de réformes sociales qui donnera naissance au Nouveau Parti démocratique en 1961.

Entre-temps, le Canada accepte à nouveau d'entrer en guerre en 1939. Le pays connaît alors un véritable essor économique en fournissant une grande partie du matériel militaire aux armées britannique, chinoise et soviétique.

A la fin de la guerre, le Canada devient un modèle social et économique unique dans le monde à cette époque et la fin de l'Empire britannique lui permet de devenir totalement indépendant.

Ce véritable pays de Cocagne attire des vagues d'immigrants européens qui fuient la désolation des pays ruinés par la guerre.

Le Canada connaît une période trouble dans les années 1960 et 1970 en raison d'un mouvement indépendantiste réclamant la souveraineté du Québec (Rassemblement pour l'Indépendance Nationale). Aujourd'hui encore, le Parti québecois lutte pour obtenir l'indépendance du Québec.

Vie politique

Le Canada est une monarchie constitutionnelle, la Reine d'Angleterre Élisabeth II représentée par un gouverneur général en est le Chef d’État mais la Couronne canadienne n'est pas assimilée à la Couronne britannique. Le gouverneur général (actuellement David Johnston) qui a une fonction purement honorifique est nommé par la Reine sur recommandation du Premier ministre canadien, chef du gouvernement (actuellement Justin Trudeau).

 

Le pouvoir exécutif est assuré par le gouvernement qui comprend les différents Ministères. Le Premier ministre Justin Trudeau est issu du Parti libéral du Canada.

Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement du Canada composé de deux chambres (Sénat et Chambre des Communes). Le monarque participe au Parlement fédéral et aux Parlements provinciaux).

 

La plus haute autorité judiciaire du Canada est assurée par la Cour Suprême composée de neuf juges dont trois sont compétents pour régler des affaires dépendant du droit civil québécois.

Une économie diversifiée et stable

L'économie du Canada est florissante et repose essentiellement sur le secteur tertiaire qui représente plus de 70% du PIB tandis que l'industrie et l'agriculture représentent respectivement 27 et 3% du PIB. Le Canada est le partenaire commercial traditionnel des États-Unis malgré la mise en place d'une politique douanière plus sévère.

Le Canada exploite ses ressources minières et produit notamment de l'aluminium, du cuivre, du nickel, de l'or, de l'argent et du titane. Il tire également d'importantes ressources de ses gisements de pétrole, de sables bitumineux et de gaz naturel. Il est par ailleurs le plus important fournisseur de pétrole des États-Unis

 

L'agriculture occupe moins de 10% de la superficie du Canada et est principalement tournée vers la production de blé. Depuis quelques années, une politique de diversification des cultures a été mise en place. La pêche est une activité traditionnelle au Canada qui fournit une grande partie des saumons, des crevettes, des langoustes et des écrevisses.

Les immenses forêts boréales couvrant un tiers du territoire permettent au Canada d'être l'un des plus grands exportateurs de bois et de feuilles de papier du monde. Malheureusement cette industrie conjuguée aux changements climatiques sont à l'origine d'une déforestation et de la menace qui pèse sur certaines espèces animales dont l'emblématique caribou.

 

Le tourisme est un acteur économique important pour le Canada qui est le 5ème pays accueillant le plus de visiteurs annuellement.

Une culture diversifiée

La population totale du Canada dépasse les 36 millions d'habitants et se concentre principalement dans les zones urbaines. La croissance démographique dépend en grande partie de l'immigration, le taux de fécondité se situant à 1,5 enfants par femme. En revanche, l'excellent système de santé et le peu de pauvreté ont permis de stabiliser l'espérance de vie à 82 ans.

 

La population est très diversifiée et on recense 34 groupes ethniques comptabilisant plus de 100.000 personnes. Plus des trois-quart des Canadiens sont d'origine européenne, principalement britannique, française et allemande. Les Amérindiens ne représentent que 3,5% de la population canadienne.

Les Premières Nations ou Amérindiens, les Inuits et les Métis sont regroupés sous l'appellation « peuples autochtones canadiens ». Ils parlent plus de 1.300 dialectes différents regroupés en une cinquantaine de langues. Malgré de grandes différences culturelles, il existe des points communs entre les peuples amérindiens, notamment la croyance en un Dieu créateur unique (Grand Esprit) et en des dieux secondaires (Esprits auxiliaires), la pratique du chamanisme, le caractère sacré de la terre-mère, les prières et les danses.

 

L'anglais et le français sont les seules langues officielles du pays et sont parlés par respectivement 57 et 22% de la population. Cependant, la reconnaissance des langues indigènes a permis aux différents représentants des peuples autochtones d'établir des contacts avec le gouvernement dans celles-ci.

 

La principale religion du Canada est le christianisme (67%) mais il n'est pas reconnu comme religion officielle puisque la liberté de religion fait partie de la constitution du pays.

Il faut noter que près d'un quart des Canadiens se disent athées, agnostiques ou humanistes.

 

La culture canadienne a été fortement influencée par son histoire et combine des traditions amérindiennes et européennes. Il faut noter que de grandes différences subsistent encore aujourd'hui entre les Canadiens francophones et anglophones.

Ces différences se remarquent également dans les spécialités culinaires qui varient d'une région à une autre.

La cuisine inuit est essentiellement à base de poissons, de phoques, de baleines et de viande d'ours ou de renne, en fonction de la chasse et de la pêche, accompagnés de galettes de pain.

La cuisine amérindienne est peu variée, le plat traditionnel appelé pemmican se compose de viande séchée de bison ou d'élan mélangée à des baies d'amélanchier, des canneberges ou des fruits rouges et à de la graisse animale. Il se conserve pendant plusieurs semaines voire années et sert de base à un ragoût ou à une soupe.

Les Britanniques et les Français ont également importé leurs recettes qui font encore partie de la cuisine traditionnelle de terroir comme la soupe aux gourganes (fèves des marais), la Poutine (frites et cheddar) et ses nombreuses variantes ou encore les desserts au sirop d'érable.

 

Les Canadiens apprécient les bières locales, le whisky canadien, les vins et le cidre du Québec ou encore le Caribou, un mélange de vin rouge et d'alcool (vodka, gin, whisky...) qui se déguste froid ou chaud.

Tourisme

Le Canada est un pays sécurisé possédant un excellent système de soins de santé quoique très cher. Aucune précaution particulière n'est à prendre pour visiter le pays. Le visa n'est pas obligatoire pour un séjour inférieur à six mois mais il faut cependant avoir un billet de retour et pouvoir justifier éventuellement de revenus permettant de subvenir à ses besoins pendant la durée du séjour.

Le tourisme est très important pour l'économie du Canada qui accueille près de 20 millions de voyageurs, principalement venus des États-Unis, chaque année.

Les principaux sites touristiques sont les Chutes du Niagara situées à la frontière entre le Canada et les États-Unis, les immenses parcs nationaux et les différents sites naturels exceptionnels dont les Rocheuses.

Les villes sont également des destinations importantes, notamment Toronto, Vancouver, Montréal et Québec.

Pays Canada

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Le Canada possède 13 provinces, 288 comtés et 7 223 villes.

Le Canada est un pays d'Amérique du Nord d'une superfice de 9 984 670 km² (densité de 3,4 hab./km² environ).
La population du Canada est de 33 476 688 habitants au dernier recensement.
La capitale du Canada est la ville de Ottawa qui compte 870 250 habitants.

La reine de la monarchie constitutionnelle du Canada est Élisabeth II.

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« D'un océan à l'autre »

Le Canada est une monarchie constitutionnelle parlementaire fédérale située en Amérique du Nord et qui partage des frontières avec les États-Unis. Il est bordé au nord par l'Océan Arctique, à l'est par l'Océan Atlantique et à l'ouest par l'Océan Pacifique, ce qui représente plus de 202.000 kilomètres de côtes. Avec près de 10 millions de km², le Canada est le second plus grand pays du monde, après la Russie et devant les États-Unis.

Élisabeth II est la reine du Canada, elle est représentée par le gouverneur général.

Le Canada en un coup d’œil

Monarchie constitutionnelle parlementaire fédérale

Capitale : Ottawa

Divisions administratives : 10 provinces (États fédérés) et 3 territoires fédéraux

Population : plus de 36 millions d'habitants

Langues principales : anglais et français

Religion principale: christianisme (24% d'athéisme)

Monarque actuel : Élisabeth II

Gouverneur général actuel : David Johnston

Premier ministre actuel : Justin Trudeau

Monnaie : Dollar canadien (1 dollar canadien = 100 cents)

Conversion en euro : 100 dollars canadiens = 67, 53 euros

Tourisme : pas de restriction particulière  

Une mosaïque de paysages

En raison de sa superficie, le Canada propose à ses visiteurs une grande variété de paysages et de relief. Le plus haut sommet du pays, le Mont Logan culminant à 5.959 mètres d'altitude se situe dans le Yukon, une région caractérisée par ses montagnes enneigées, ses lacs glaciaires et son climat polaire à subarctique.

 

Néanmoins, le Canada est essentiellement un pays de plaines et de plateaux bordés à l'ouest par des massifs montagneux faisant partie de la Cordillère américaine. Cette cordillère s'étend de la Chaîne Brooks (en Alaska), borde les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et la Colombie-Britannique (Au Canada) et suit la côte pacifique des États-Unis, de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud jusqu'à la Terre de Graham en Antarctique.

 

L'extrémité nord de la chaîne montagneuse des Appalaches se situe dans l'est du Canada, dans l'île de Terre-Neuve. Ces montagnes se caractérisent par des sommets érodés et plats culminant à une altitude de 800 à 1.200 mètres. Le plus haut sommet canadien des Appalaches est le Mont Jacques-Cartier (1.270 mètres), dans le sud du Québec.

Au Canada, les Appalaches sont recouverts de forêts d'érables et de bouleaux qui laissent place à une toundra alpine sur les sommets. On peut rencontrer de nombreuses espèces d'animaux dont des caribous sauvages, des lynx du Canada, des ratons laveurs, des martres d'Amérique, des ours noirs et des loups.

 

La moitié de la superficie du Canada est formée par le bouclier canadien également appelé bouclier laurentien ou précambrien qui se prolonge aux États-Unis (états de New York, du Michigan, du Wisconsin et du Minnesota).

Le bouclier se caractérise par ses sols de roche nue érodés lors de la dernière glaciation (la glaciation de Wisconsin correspondant à la glaciation de Würm en Europe) qui a modelé le relief en effaçant les hauts sommets volcaniques et en repoussant les terres entre 85.000 et 7.000 avant notre ère. Cette érosion a nivelé le bouclier canadien dont l'altitude moyenne se situe à présent entre 300 et 600 mètres. Seuls quelques massifs sont plus élevés, les Monts Torngat, Otish, Groulx et les Laurentides qui se prolongent aux États-Unis par les Adirondacks.

Le bouclier canadien est extrêmement riche en minerais et a attiré les chercheurs d'or, d'argent, de nickel et de cuivre qui ont fondé des villes minières.

Des forêts de type boréale, des rivières et des lacs composent la plus grande partie des paysages du bouclier canadien. Seules les Basses-Terres de la Baie d'Hudson sont marécageuses. Cette immense baie qui fait partie de l'Océan Arctique est cernée par trois provinces canadiennes, le Manitoba, le Québec et l'Ontario ainsi que par le territoire fédéral du Nunavut habité principalement par les Inuits.

 

Blottie entre les Rocheuses canadiennes (Montagnes Rocheuses) qui forment une frontière naturelle avec les États-Unis à l'ouest et le bouclier canadien à l'est, une vaste zone de plaines recouvre partiellement les Provinces des Prairies à savoir l'Alberta, le Manitoba et la Saskatchewan. Cette région sédimentaire est recouverte de forêts de conifères et d'immenses prairies herbeuses exploitées pour l'élevage bovin. Les forêts ont été sacrifiées au profit des cultures de blé mais cette déforestation a entraîné des inondations qui, conjugués au vent, ont éliminé les éléments nutritifs des sols qui pâtissent également de la sécheresse et du réchauffement climatique.

 

Le Nord canadien y compris l'archipel arctique représente 40% du territoire du pays. Il comprend le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut ainsi que toutes les îles comprises entre 60 et 141° O de longitude et le Pôle Nord.

Cette vaste région est séparée en deux par la «limite des arbres», le sud est recouvert de forêts qui laissent place à la toundra dans le nord. Le climat est de type subarctique à polaire. La densité de la population y est particulièrement faible et de vastes secteurs dont la majeure partie des îles sont inhabités.

 

Le Canada est un pays à forte hydrographie. On y dénombre un nombre impressionnant de fleuves dont le Mackenzie, le plus long fleuve canadien qui parcourt 1.738 kilomètres depuis le Grand Lac des Esclaves jusqu'à la Mer de Beaufort, dans l'Océan Arctique et le Saint-Laurent découvert par Jacques Cartier dans le sud du Québec.

Les Basses-Terres et le golfe du Saint-Laurent étaient autrefois recouvertes par les mers de Champlain et de Goldthwait qui se sont formées à la fin de la glaciation et qui ont disparu lors du soulèvement du bouclier canadien libéré de sa calotte glaciaire.

 

Le réseau hydrographique du Canada comprend également la région des Grands Lacs, en province d'Ontario. Quatre des cinq Grands Lacs forment des frontières naturelles avec les États-Unis (le lac Supérieur, le lac Huron, le lac Érié et le lac Ontario) tandis que le cinquième, le lac Michigan, est entièrement situé aux États-Unis

 

Ces lacs qui se sont également formées à la fin de la glaciation du Wisconsin se jettent tous dans le Saint-Laurent et forment avec le fleuve et les milliers de petits lacs de la région le plus grand réservoir d'eau douce de la planète mais également une immense voie de communication fluviale qui permet aux Prairies canadiennes de relier rapidement l'Océan Atlantique.

 

Le climat du Canada est tout aussi diversifié que ses paysages. Les saisons sont très différenciées principalement dans le sud-est du pays, ces régions profitent d'un climat continental humide avec des températures moyennes pouvant descendre sous les -15° en hiver et dépasser les 35° en été.

Les régions des Prairies canadiennes et des Rocheuses (en basse altitude) jouissent d'un climat continental beaucoup plus sec mais aux saisons tout aussi marquées. Les hivers sont plus longs et surtout plus froids dans le centre du pays occupé par le Bouclier canadien qui connaît même des périodes de blizzards et des températures pouvant descendre à -60° (le record de -63° a été relevé en 1947).

Le Grand Nord connaît un climat arctique sec ou de toundra caractérisé par des hivers de dix mois et des températures estivales ne dépassant pas les 10°. En revanche, les précipitations sont rares.

 

Enfin les côtes bordant les océans connaissent un climat océanique (côté Pacifique) ou maritime de l'est (côté Atlantique). Les hivers y sont relativement doux et les étés frais sur la côte ouest et de frais à chauds sur la côte est.

 

Le Canada est un pays riche en biodiversité et abrite une faune et une flore particulièrement diversifiées. D'énormes espaces inhabités sont recouverts par les forêts de feuillus, de conifères, de taïgas (forêts boréales), de prairies et de toundras. Ces différents biotopes abritent une faune et une flore riches et diversifiées. Castors, caribous, orignaux, mouflons, ours noirs, grizzly, écureuils gris, carcajous, loups, baleines bleues.... autant d'espèces qui vivent au Canada.

Un peuplement précoce

Le peuplement du Canada remonte probablement aux alentours de 25.000 avant notre ère comme en témoignent les traces laissées par des hominidés (des marques faites à l'aide d'outils sur des ossements d'animaux) dans les grottes du Poisson bleu situées le long de la rivière éponyme, dans le nord du Yukon. Ces découvertes archéologiques ont tiré un trait définitif sur la théorie d'un premier peuplement qui se serait déroulé vers 10.000 avant JC.

 

En effet, la Béringie, une vaste région s'étendant des rives du fleuve canadien MacKenzie aux rives du fleuve russe Lena, aurait été occupée durant la dernière glaciation par plusieurs tribus ayant une origine commune et vivant isolées des autres peuples. Cette hypothèse sous-entend que des humains venus de Russie auraient emprunté le détroit de Béring pour s'installer en Amérique du Nord. Or, il s'avère que des études scientifiques ont révélé que le détroit n'a pu être traversé qu'à partir de 12.600 avant JC lorsqu'une steppe s'est formée dans le passage ce qui rend le raisonnement caduque puisque la preuve d'un peuplement antérieur à cette période a été certifiée.

Il en résulte que les premiers occupants du Canada ne seraient pas arrivés par le détroit de Béring du moins pas à l'époque envisagée précédemment. Plusieurs vagues successives auraient donc pu peupler le continent.

Cette thèse n'a été ni infirmée ni confirmée et l'analyse des dernières découvertes est toujours en cours.

Les premiers Amérindiens

Ce qui est beaucoup plus certain c'est que des ethnies amérindiennes ont peuplé les territoires canadiens à partir du 10ème millénaire et que les Inuits se sont installés dans le nord vers 2.000 avant JC. Ces différentes tribus vivaient essentiellement de la chasse et de la pêche.

Les Amérindiens (appelés Premières Nations depuis les années 1980 car le terme « indiens » est assimilé à de la discrimination) forment avec les Inuits et les Métis le groupe des « Autochtones du Canada ». On estime aujourd'hui que 4% des Canadiens (approximativement 1 million de personnes) sont des Autochtones, majoritairement issus des Premières Nations.

Vinland

Vers la fin du premier millénaire de notre ère, les Vikings menés par Leif Erikson, un peuple germanique originaire de Scandinavie, débarquent sur le continent américain, probablement sur l'île de Terre-Neuve ou dans la province du Labrador en passant par le Groenland. Ils donnent le nom de Vinland à cette région. Les découvertes de villages scandinaves établis à la Pointe Rosée et dans l'Anse aux Meadows ont confirmé l'hypothèse de la colonisation Viking des Amériques, cinq siècles avant la « découverte du Nouveau Monde » par Christophe Colomb. A cette époque, les conditions climatiques étaient plus clémentes et la région était verdoyante, propice à la propagation de la vigne et des céréales sauvages. Les Vikings ont emmené avec eux leur savoir-faire notamment en ce qui concerne le travail du fer. Pour une raison encore inconnue, les sites n'ont été habités que très peu de temps. Plusieurs théories ont été forgées pour expliquer le départ des Vikings quelques années à peine après leur arrivée, notamment des mésententes internes et des conflits avec les indigènes baptisés « Skrælings », probablement les MicMacs.

Bien que les Vikings ont rapidement abandonné ces premières colonies, il semble certain qu'ils ont mené par la suite de nombreuses expéditions dans ces contrées comme mentionné dans les sagas (récits scandinaves) et confirmé par la carte marine du Vinland, un précieux document authentifié en 1995 mais qui fait toujours l'objet de polémiques, de nombreux historiens estimant qu'il s'agit d'un faux.

L'arrivée des Européens

Au 15ème siècle, des pêcheurs européens établissent des avant-postes dans ces mêmes contrées afin de pouvoir profiter des eaux poissonneuses du Golfe Saint-Laurent, notamment à Red Bay. Plusieurs expéditions britanniques et françaises sont envoyées en Amérique du Nord afin d'explorer de nouvelles terres tandis que des navigateurs portugais entreprennent de cartographier les côtes du Labrador sans pour autant revendiquer le territoire.

A cette époque, plusieurs tribus semi-nomades vivant de la chasse et de l'agriculture construisent des villages parfois temporaires à proximité des lacs Érié et Ontario et sur la côte ouest. Ces tribus apparentées notamment aux Hurons et aux Neutres ont une société de clans bien structurée et pratiquent des rites religieux qui occupent une grande importance dans leur vie.

D'autres tribus indiennes dont les Cree et les Assiniboine sont regroupées dans la région des Prairies et unissent leurs forces durant la période de chasse. Ils obéissent à des règles établies par les chefs et dont l'application est contrôlée par des forces de l'ordre.

 

Lorsque Jacques Cartier, un navigateur français, décrit en premier les populations autochtones rencontrées à Terre-neuve, il s'agit probablement des Béothuks. Les contacts sont alors rares mais amicaux. Ils vont rapidement se compliquer après le début de la colonisation britannique et les Béothuks sont décimés par les maladies apportées par les Européens et par les conflits qui les opposent aux Blancs. Perdant peu à peu leurs terres mais également leur liberté, les Béothuks s'éteignent complètement en 1829, à la mort de Shanawdithit, dernière représentante de sa tribu.

 

Ne pouvant rivaliser avec le Portugal et le Brésil qui occupent de larges territoires en Amérique du Sud, les Français décident de se diriger plus au nord. En 1534, Jacques-Cartier navigue dans le golfe de Saint-Laurent, débarque à Gaspé (Gaspésie) et établit une carte de la région, ouvrant la porte à de nouvelles expéditions. Les premières tentatives de colonisation échouent notamment en raison du scorbut et du froid. Au début du 17ème siècle, un premier comptoir commercial français permanent est créé à Tadoussac. Les Français fondent la ville de Québec en 1608 et développent une véritable colonie dans la vallée du Saint-Laurent dans la région découverte par Cartier plus de 70 ans auparavant.

Québec qui est principalement un comptoir commercial spécialisé dans la traite des fourrures devient la capitale de la Nouvelle-France, une vice-royauté du Royaume de France.

Les Français doivent prendre les autres Européens de vitesse pour s'emparer des terres voisines. La ville de Québec sera même temporairement occupée par les Britanniques de 1629 à 1632.

Redevenue française, Québec reste une ville de garnison et joue un rôle défensif. Des remparts s'élèvent autour de la ville qui s'agrandit rapidement. Des jeunes femmes souvent des orphelines désargentées mais dotées par le Roi de France appelées « Filles du Roy » sont envoyées au Canada pour se marier avec les colons et les militaires et fonder des familles.On estime qu'un millier de jeunes filles ont été expédiées pour peupler la colonie.

C'est également au début du 17ème siècle que les premiers missionnaires Récollets et Jésuites débarquent afin de convertir les Amérindiens. La Nouvelle-France qui englobe le Canada, l'Acadie (Nouvelle-Écosse), les Grands Lacs et la Louisiane est dirigée par un gouverneur qui instaure un régime de type féodal. Le commerce est confié la Compagnie des Cent Associés de la Nouvelle-France (remplacée par la Compagnie des Habitants en 1645) qui en échange de ce monopole doit assurer le peuplement, l'économie et la protection de la colonie. En 1663, la compagnie qui a échoué dans sa mission est dissoute et c'est le roi de France Louis XIV qui s'octroie le contrôle de la colonie alors composée de 69 seigneuries et de 7 établissements tenus par des ordres religieux.

Une cohabitation difficile

Entre-temps, les Britanniques revendiquent Terre-Neuve au nom de la Reine Élisabeth 1ère en 1583 mais ces premières tentatives de colonisation sont vouées à l'échec et l'île est octroyée à David Kirke, un aventurier et marchand londonien qui en devient gouverneur de 1638 à 1651. Les Britanniques établissent également treize colonies qui formeront plus tard les États-Unis

 

Les Français doivent faire face à des attaques de plus en plus fréquentes de la part des Iroquois et des Britanniques mais ils parviennent néanmoins à agrandir leurs territoires et à intensifier le commerce des fourrures en multipliant les comptoirs. Parallèlement, l’Église joue un rôle de plus en plus important dans la vie politique de la colonie et le diocèse de Québec couvre désormais l'ensemble de la Nouvelle-France. Des forts militaires sont construits le long de la Rivière Richelieu qui marque la frontière entre la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre (nord-est des États-Unis) et de nombreuses villes sont fondées afin de regrouper les colons et de les protéger contre les Iroquois. En 1701, le traité de la Grande Paix de Montréal signé par la France et 39 nations amérindiennes met fin à la « guerre de la traite des fourrures » et aux conflits avec les Iroquois.

La fin de la Nouvelle-France

Le 18ème siècle est marqué par les guerres qui éclatent entre les colonies britanniques, françaises et, dans une moindre mesure, néerlandaises et espagnoles qui souhaitent toutes profiter des produits de la pêche et du commerce des fourrures, sur fond de guerres européennes (Guerre de Sept Ans). Quatre grandes guerres inter-coloniales opposant la France soutenue par les Amérindiens et l'Angleterre se déroulent de 1689 à 1763, date du Traité de Paris qui fixe les possessions des deux nations au niveau mondial. La France doit notamment céder le Canada, l'Acadie et une partie de la Louisiane, la Nouvelle-France n'existe plus.

Elle perd son empire colonial au profit du Royaume-Uni qui domine dorénavant une grande partie du monde. Le Canada devient la « Province of Quebec » et un gouverneur général représentant la Couronne britannique est nommé à sa tête. Les Canadiens français perdent leurs droits civils et religieux tandis que les Amérindiens opprimés tentent de se soulever contre les Britanniques (rébellion de Pontiac). Suite à cette tentative de révolte, une frontière est tracée entre les colonies britanniques et les Indiens qui sont maintenus dans une « réserve » couvrant un territoire compris entre les Appalaches et le Mississippi d'un côté et entre la Floride et le Québec de l'autre côté. La reconnaissance des droits des Indiens sur ces terres provoque la colère des colons britanniques qui s'estiment spoliés. C'est un des facteurs qui déclencheront la Révolution américaine et la guerre d'indépendance des États-Unis qui débute en 1775.

Canada anglophone, Canada francophone

Les colons français qui avaient récupéré une partie de leurs droits en 1774 ne soutiennent pas les Américains lorsqu'ils attaquent la ville de Québec. En 1783, le Royaume-Uni reconnaît l'indépendance des États-Unis mais conserve le Canada qui va accueillir plus de 50.000 immigrés (les Loyalistes) souhaitant rester sous la couronne britannique. Cette situation va provoquer la division de la Province of Quebec en deux colonies en 1791: le Haut-Canada anglophone (Ontario) occupé par les Loyalistes à l'ouest et le Bas-Canada francophone (Québec) à l'est séparés par la rivière des Outaouais. Cependant, l'influence britannique se fait de plus en plus sentir également au Bas-Canada en raison notamment de l'afflux de nouveaux colons anglais et irlandais ce qui provoque des tensions entre les Patriotes français et les Loyalistes et débouche sur la « Rébellion des Patriotes » en 1837. Afin de mettre un terme au conflit et surtout d'obliger les francophones à s'intégrer à la culture britannique, les deux colonies sont unifiées en 1841, donnant ainsi naissance à la Province du Canada ou Canada-Uni qui sera gouvernée par des représentants du peuple. Cette forme d'autonomie est à l'origine d'une alliance inattendue entre les francophones et les anglophones, le français redevient la seconde langue officielle du Canada tandis que Toronto et Québec se partagent en alternance le statut de capitale jusqu'en 1856, lorsque Ottawa devient définitivement la capitale du Canada.

A cette époque, l'industrie canadienne prend son essor et de nombreuses entreprises sont construites ce qui va marquer une véritable scission entre les Canadiens d'origine anglaise qui occupent des fonctions importantes et les francophones minoritaires qui forment la classe ouvrière, sont cantonnés dans les campagnes et connaissent la pauvreté.

Le Dominion du Canada

La fin du traité garantissant le libre-échange commercial entre le Canada favorable aux états esclavagistes du sud durant la Guerre de Sécession et les États-Unis provoque une crise économique importante en 1866. L'année suivante, les colonies du Canada-Uni comprenant l'Ontario et le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse s'unissent et forment le Dominion du Canada (état indépendant membre de l'Empire britannique).

A partir de cette date, la couronne britannique ne s'occupe plus que de la politique étrangère et du haut tribunal d'appel du Canada. La pays va acquérir de plus en plus d'indépendance.

En 1892, la Loi constitutionnelle comprenant notamment la charte des droits et des libertés est promulguée. Les autres provinces sont intégrées par la suite à la Confédération, durant les 19ème et 20ème siècles.

Les guerres mondiales et l'après-guerre

Le Canada fait cependant toujours partie de l'Empire britannique et c'est à ce titre que le pays rentre en guerre contre les Bœrs en Afrique du Sud. De nombreux volontaires canadiens prennent également part à la Première Guerre Mondiale. La perte en vies humaines est telle qu'il manque rapidement de volontaires qui ne veulent pas défendre les intérêts impérialistes britanniques. Devant ce manque de recrues, un système de service militaire obligatoire est mis en place en 1917 malgré l'opposition de la population (Crise de la Conscription). Entre les deux guerres, le Canada obtient la reconnaissance de sa souveraineté par le Royaume-Uni (Statut de Westminster de 1931). Au même moment, la crise économique mondiale touche le Canada qui adopte le statut d'Etat-providence afin de faire bénéficier le peuple de réformes sociales qui donnera naissance au Nouveau Parti démocratique en 1961.

Entre-temps, le Canada accepte à nouveau d'entrer en guerre en 1939. Le pays connaît alors un véritable essor économique en fournissant une grande partie du matériel militaire aux armées britannique, chinoise et soviétique.

A la fin de la guerre, le Canada devient un modèle social et économique unique dans le monde à cette époque et la fin de l'Empire britannique lui permet de devenir totalement indépendant.

Ce véritable pays de Cocagne attire des vagues d'immigrants européens qui fuient la désolation des pays ruinés par la guerre.

Le Canada connaît une période trouble dans les années 1960 et 1970 en raison d'un mouvement indépendantiste réclamant la souveraineté du Québec (Rassemblement pour l'Indépendance Nationale). Aujourd'hui encore, le Parti québecois lutte pour obtenir l'indépendance du Québec.

Vie politique

Le Canada est une monarchie constitutionnelle, la Reine d'Angleterre Élisabeth II représentée par un gouverneur général en est le Chef d’État mais la Couronne canadienne n'est pas assimilée à la Couronne britannique. Le gouverneur général (actuellement David Johnston) qui a une fonction purement honorifique est nommé par la Reine sur recommandation du Premier ministre canadien, chef du gouvernement (actuellement Justin Trudeau).

 

Le pouvoir exécutif est assuré par le gouvernement qui comprend les différents Ministères. Le Premier ministre Justin Trudeau est issu du Parti libéral du Canada.

Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement du Canada composé de deux chambres (Sénat et Chambre des Communes). Le monarque participe au Parlement fédéral et aux Parlements provinciaux).

 

La plus haute autorité judiciaire du Canada est assurée par la Cour Suprême composée de neuf juges dont trois sont compétents pour régler des affaires dépendant du droit civil québécois.

Une économie diversifiée et stable

L'économie du Canada est florissante et repose essentiellement sur le secteur tertiaire qui représente plus de 70% du PIB tandis que l'industrie et l'agriculture représentent respectivement 27 et 3% du PIB. Le Canada est le partenaire commercial traditionnel des États-Unis malgré la mise en place d'une politique douanière plus sévère.

Le Canada exploite ses ressources minières et produit notamment de l'aluminium, du cuivre, du nickel, de l'or, de l'argent et du titane. Il tire également d'importantes ressources de ses gisements de pétrole, de sables bitumineux et de gaz naturel. Il est par ailleurs le plus important fournisseur de pétrole des États-Unis

 

L'agriculture occupe moins de 10% de la superficie du Canada et est principalement tournée vers la production de blé. Depuis quelques années, une politique de diversification des cultures a été mise en place. La pêche est une activité traditionnelle au Canada qui fournit une grande partie des saumons, des crevettes, des langoustes et des écrevisses.

Les immenses forêts boréales couvrant un tiers du territoire permettent au Canada d'être l'un des plus grands exportateurs de bois et de feuilles de papier du monde. Malheureusement cette industrie conjuguée aux changements climatiques sont à l'origine d'une déforestation et de la menace qui pèse sur certaines espèces animales dont l'emblématique caribou.

 

Le tourisme est un acteur économique important pour le Canada qui est le 5ème pays accueillant le plus de visiteurs annuellement.

Une culture diversifiée

La population totale du Canada dépasse les 36 millions d'habitants et se concentre principalement dans les zones urbaines. La croissance démographique dépend en grande partie de l'immigration, le taux de fécondité se situant à 1,5 enfants par femme. En revanche, l'excellent système de santé et le peu de pauvreté ont permis de stabiliser l'espérance de vie à 82 ans.

 

La population est très diversifiée et on recense 34 groupes ethniques comptabilisant plus de 100.000 personnes. Plus des trois-quart des Canadiens sont d'origine européenne, principalement britannique, française et allemande. Les Amérindiens ne représentent que 3,5% de la population canadienne.

Les Premières Nations ou Amérindiens, les Inuits et les Métis sont regroupés sous l'appellation « peuples autochtones canadiens ». Ils parlent plus de 1.300 dialectes différents regroupés en une cinquantaine de langues. Malgré de grandes différences culturelles, il existe des points communs entre les peuples amérindiens, notamment la croyance en un Dieu créateur unique (Grand Esprit) et en des dieux secondaires (Esprits auxiliaires), la pratique du chamanisme, le caractère sacré de la terre-mère, les prières et les danses.

 

L'anglais et le français sont les seules langues officielles du pays et sont parlés par respectivement 57 et 22% de la population. Cependant, la reconnaissance des langues indigènes a permis aux différents représentants des peuples autochtones d'établir des contacts avec le gouvernement dans celles-ci.

 

La principale religion du Canada est le christianisme (67%) mais il n'est pas reconnu comme religion officielle puisque la liberté de religion fait partie de la constitution du pays.

Il faut noter que près d'un quart des Canadiens se disent athées, agnostiques ou humanistes.

 

La culture canadienne a été fortement influencée par son histoire et combine des traditions amérindiennes et européennes. Il faut noter que de grandes différences subsistent encore aujourd'hui entre les Canadiens francophones et anglophones.

Ces différences se remarquent également dans les spécialités culinaires qui varient d'une région à une autre.

La cuisine inuit est essentiellement à base de poissons, de phoques, de baleines et de viande d'ours ou de renne, en fonction de la chasse et de la pêche, accompagnés de galettes de pain.

La cuisine amérindienne est peu variée, le plat traditionnel appelé pemmican se compose de viande séchée de bison ou d'élan mélangée à des baies d'amélanchier, des canneberges ou des fruits rouges et à de la graisse animale. Il se conserve pendant plusieurs semaines voire années et sert de base à un ragoût ou à une soupe.

Les Britanniques et les Français ont également importé leurs recettes qui font encore partie de la cuisine traditionnelle de terroir comme la soupe aux gourganes (fèves des marais), la Poutine (frites et cheddar) et ses nombreuses variantes ou encore les desserts au sirop d'érable.

 

Les Canadiens apprécient les bières locales, le whisky canadien, les vins et le cidre du Québec ou encore le Caribou, un mélange de vin rouge et d'alcool (vodka, gin, whisky...) qui se déguste froid ou chaud.

Tourisme

Le Canada est un pays sécurisé possédant un excellent système de soins de santé quoique très cher. Aucune précaution particulière n'est à prendre pour visiter le pays. Le visa n'est pas obligatoire pour un séjour inférieur à six mois mais il faut cependant avoir un billet de retour et pouvoir justifier éventuellement de revenus permettant de subvenir à ses besoins pendant la durée du séjour.

Le tourisme est très important pour l'économie du Canada qui accueille près de 20 millions de voyageurs, principalement venus des États-Unis, chaque année.

Les principaux sites touristiques sont les Chutes du Niagara situées à la frontière entre le Canada et les États-Unis, les immenses parcs nationaux et les différents sites naturels exceptionnels dont les Rocheuses.

Les villes sont également des destinations importantes, notamment Toronto, Vancouver, Montréal et Québec.